La face cachée de Québec

RICHARD GAGNÉ, Sainte-Pétronille

Le Soleil, section POINT DE VUE, publié le 28 juillet 2021

L’image de Québec, c’est le Château Frontenac et la terrasse Dufferin avec au bas, le quartier Petit Champlain et la Place Royale. Il y a l’envers du décor.

En effet, Le Soleil nous montre depuis quelques mois une vue aérienne du secteur Beauport du Port de Québec qui est le site du vrac solide et liquide qui a fait les manchettes à cause de la poussière rouge d’oxyde de fer qui s’en est échappée en 2012, envahissant des secteurs de Limoilou. On y aperçoit le centre-ville au loin. 

Cette photographie de Patrice Laroche a été associée fréquemment à des articles et points de vue publiés au sujet du Port de Québec ces derniers temps, particulièrement concernant le projet Laurentia qui aurait coiffé l’ensemble d’un quai de 610 mètres de long. 

La version papier du Soleil nous l’a servi comme illustration accompagnant le point de vue de Jean Lacoursière intitulé: «L’argent d’Elizabeth et le Port de Québec», le samedi 24 juillet.

Chaque fois, je suis secoué par l’image que j’ai sous les yeux et me demande comment cette ville a pu se retrouver avec une telle installation à moins d’un kilomètre de son centre historique.

Selon les informations disponibles, ce site de 90 hectares résulte du remblayage du fleuve et ses rives dans les années soixante. On parle alors «d’industrialisation des rives».

Le résultat est probant et parle de lui-même quand on regarde la photo. 

Voir et revoir ce désastre est nécessaire afin qu’une telle erreur ne se répète pas.

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