Jonathan Lavoie, Radio-Canada, le 4 juin 2021
Le PDG du Port de Québec, Mario Girard, a bon espoir d’obtenir éventuellement le feu vert du gouvernement fédéral pour le projet d’agrandissement, même si ce n’est pas dès la semaine prochaine.
La décision du ministre de l’Environnement au sujet de Laurentia est attendue le 10 juin. Les autorités portuaires, sans vouloir présumer de sa décision, s’attendent à ce qu’il transmette le dossier au gouverneur en conseil, c’est-à-dire au cabinet des ministres.
Il s’agit du cheminement normal lorsqu’un projet d’infrastructure comporte des impacts importants pour l’environnement, comme c’est le cas pour projet Laurentia. La décision finale pourrait donc se prendre dans encore quelques mois.
Si on prend tout ce qui peut être évalué [par l’Agence d’évaluation d’impact du Canada], on parle de 20 composantes. Tout ce que vous pouvez vous imaginer, l’eau, le poisson, l’air, le trafic, etc. Sur les 20, aujourd’hui il y en a 18 qui n’ont pas d’enjeu
, résume le président-directeur général, Mario Girard.
Les impacts sur la qualité de l’air demeurent un des principaux enjeux liés à la construction du nouveau terminal de conteneur. Mario Girard rappelle que plusieurs mesures d’atténuation ont été proposées, dont un nouvel itinéraire pour le camionnage.
On travaille actuellement avec le gouvernement du Québec et la Ville de Québec pour que les camions puissent contourner par l’autoroute Dufferin-Montmorency pour éviter de passer sur Henri-Bourrassa, ça viendrait encore améliorer la situation.
« La qualité de l’air c’est un enjeu qui, on pense, est contrôlable. » – Mario Girard, PDG du Port de Québec
Les solutions évoquées par le Port de Québec n’ont toutefois pour l’instant pas convaincu les ministères fédéraux qui ont toujours des appréhensions quant aux effets néfastes sur l’environnement et la santé humaine.
Quant au bar rayé, le dirigeant du Port évoque une situation assez complexe
liée au statut du poisson réintroduit dans le fleuve Saint-Laurent dans les années 2000. Plusieurs groupes, dont le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs, demandent notamment de retirer le bar rayé de la liste des espèces en péril.