Des groupes citoyens réclament un BAPE sur Laurentia

Stéphanie Martin, Journal de Québec, publié le 4 février 2021

Les effets du transport terrestre du projet de terminal de conteneurs Laurentia doivent être étudiés lors d’audiences publiques québécoises, réclament des groupes de citoyens.

Le rapport de l’Agence d’évaluation d’impact du Canada s’est penché sur la question de la qualité de l’air et a estimé que les impacts négatifs du projet du Port de Québec seraient importants. Mais l’Agence rappelle que les effets du transport routier et ferroviaire à travers la capitale ont été exclus de son analyse puisqu’«une évaluation environnementale menée en vertu de la Loi fédérale se limit[e] aux activités sur les terrains sous le contrôle du promoteur».

Pour plusieurs conseils de quartiers et groupes citoyens, il revient donc au Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) du Québec d’étudier la question. Ils ont d’ailleurs écrit au ministre québécois de l’Environnement, Benoit Charette, pour en formuler la demande.

«La Direction régionale de santé publique de la Capitale-Nationale devrait, selon nous, être étroitement associée à cet examen», écrivent-ils.

Les représentants des citoyens croient que le Port sous-estime le nombre de camions qui circuleront sur le territoire une fois le terminal en fonction. 

«Les préoccupations citoyennes en regard de ce transport lourd à travers la ville de Québec soulèvent pourtant un ensemble de questions au chapitre de la capacité de ses infrastructures de transport tant routier que ferroviaire et quant aux risques accrus pour les usagers et les populations habitant à proximité des corridors qui seront empruntés», font-ils valoir.

La lettre est signée par les conseils de quartier de Vanier, de Maizerets, de Lairet, du Vieux-Limoilou et de Saint-Roch, ainsi que plusieurs groupes, soit Voix citoyenne Québec, l’Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA), Accès Saint-Laurent Beauport, l’Initiative citoyenne de vigilance du port de Québec et le Groupe d’initiatives et de recherches appliquées au milieu (GIRAM).

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