L’Université Laval doit larguer Laurentia

Professeur retraité, Université Laval
POINT DE VUE / La conférence de presse pour la relance économique de la Ville de Québec a donné lieu lundi à un curieux spectacle, alors que le maire Labeaume y est allé d’une diatribe contre le Port de Montréal qui voudrait nuire, prétend-il, à celui de Québec pour le projet Laurentia de conteneurs en eau profonde.

La rectrice de l’Université Laval, Sophie D’Amours, alors aux côtés du maire Labeaume, a assisté sans broncher à ces propos qui défendaient à tous crins le projet Laurentia.

L’université y est associée en matière d’innovation et de développement technologique, par le biais de signatures de protocoles d’entente annoncées en grande pompe en juin dernier.

Il faut rappeler que l’ajout de 610 mètres de quai dans le fleuve avec dragage d’une égale importance pour réaliser ce projet affectera l’habitat de nombreuses espèces d’oiseaux et de poissons, dont le bar rayé menacé d’extinction.

La baie de Beauport en payera un lourd tribut et ce qui restera de ce paysage sera altéré de manière définitive.

Sa mise en service résultera en une dégradation des conditions de vie dans ce secteur par le trafic ferroviaire et le camionnage requis, juste à côté du domaine Maizerets.

Or, on doit savoir que le Port de Québec a réussi par ses actions en justice à échapper à une évaluation du projet par le BAPE, contrairement à ce que le Gouvernement du Québec prétendait et voulait.

Il se conduit en mauvais citoyen.

Le maire a beau déchirer sa chemise pour ce projet inapproprié en plein centre-ville, un lieu de haut savoir avec mission sociale comme l’Université Laval devrait s’en tenir loin, très loin.

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