Un deuxième terminal pour les géants des mers

Jean-Luc Lavallée, Journal de Québec, publié le 15 août 2018

Le port de Québec aménagera un deuxième terminal de croisières permanent, d’ici 2020, afin de pouvoir accueillir les plus gros navires de la planète.

L’actuel terminal Ross-Gaudreault a « atteint sa limite » et ne suffit plus selon le PDG du port de Québec, Mario Girard, qui s’est réjoui, mercredi, de la confirmation de l’engagement financier de 15 M$ du gouvernement du Québec.

Le futur terminal, évalué à 30 M$, aura une superficie de 100 000 pieds carrés et sera érigé sur le quai 30 près des silos de la Bunge, dans l’estuaire de la rivière Saint-Charles. Le port de Québec déboursera 10 M$ alors que la Ville complétera le montage financier avec une somme de 5 M$ puisée à même son fonds de développement économique (alimenté par le gouvernement du Québec).

« C’est un projet qui a été mûrement réfléchi. Avec cette phase-là, on est capables de vivre la prochaine vague de croissance. Là, ça nous permet de désengorger le secteur [Dalhousie] où il y a trois, quatre ou cinq bateaux. Ça devenait incontournable », a exposé M. Girard. Le port de Québec recevra plus de 200 000 croisiéristes en 2018 et vise le double d’ici 2025.

« On a des idées de grandeur qui vont marcher », a renchéri le maire Régis Labeaume, certain lui aussi d’atteindre le cap des 400 000 croisiéristes. « C’est du développement économique pur. Nous, on le sait que c’est payant. On rallonge l’année touristique », a-t-il fait valoir.

Des bateaux refusés en 2019

« Il y a des bateaux de plus de 4000 passagers, même 5000 et plus, qui ont sollicité le port de Québec pour un embarquement/débarquement en 2019, mais on ne peut pas les accueillir. Ça nous prend de nouvelles infrastructures. Le projet qu’on annonce va nous permettre d’accueillir ces grands bateaux-là », s’est félicité Mario Girard.

« La possibilité d’accueillir de plus gros navires, c’est aussi des revenus supplémentaires et c’est une occasion pour la Ville de Québec de rayonner davantage », a ajouté le ministre responsable de la région de Québec, Sébastien Proulx.

Pas de l’argent frais

En 2015, une somme de 35 M$ avait déjà été réservée dans le budget Leitao pour réaménager les infrastructures existantes et pour implanter un deuxième terminal.

« L’argent n’a pas été investi. [L’annonce] est la concrétisation d’un engagement qu’on avait déjà pris », a reconnu le ministre responsable de la Stratégie maritime, Jean D’Amour.

Le projet initial de plus de 89 M$, présenté il y a trois ans par le port de Québec, a considérablement évolué depuis. Le PDG du port a revu ses ambitions à la baisse, du moins à court terme, en acceptant de reporter l’agrandissement du terminal Ross-Gaudreault.

L’idée d’un terminal « mobile » avec des tentes gonflables a également été écartée afin de miser sur une installation permanente au quai 30.

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