Achalandage record en vue à la Baie de Beauport

JEAN-FRANÇOIS NÉRON, Le Soleil, publié le 10 août 2018

Avec plus de 37 jours de baignade autorisée sur 47 et un mois de juillet caniculaire, la Baie de Beauport est en voie de connaître une saison record d’achalandage.

Le directeur des installations, Martin Genois, a de quoi sourire depuis l’ouverture de la Baie le 14 mai. «C’est fantastique», lance-t-il spontanément au moment où Le Soleil lui demande si le public est au rendez-vous.

«On se dirige vers une saison record, c’est évident. On a eu des peaks de fin de semaine où le site a accueilli près de 3000 personnes. C’était suivi par des journées de 1500 à 2000 personnes. Ça sort des statistiques normales», rapporte-t-il fièrement.

À ce jour, le nombre de personnes qui a accédé à la plage dépasse largement celui des deux premières années à pareille date, confie-t-il, sans dévoiler les chiffres officiels de fréquentation.

À la fin de la saison 2016, ils étaient 84 804 à s’être rendus à la Baie. L’an passé, on comptait 79 931 visiteurs, une légère diminution en raison d’un été difficile au chapitre de la météo. Le bilan qui sera dévoilé à l’automne devrait largement dépasser ces chiffres.

Pour une troisième année, la baignade est autorisée à partir du 24 juin. La plage est ouverte lorsque la qualité de l’eau le permet. Mais faut-il encore avoir une température qui permet d’en profiter. Depuis un mois et demi, ces deux éléments forment un mariage quasi parfait.

«On compte moins de 10 jours pendant lesquels la baignade était fermée, rapporte M. Genois. La pluie est un des principaux facteurs qui influence la qualité de l’eau. Il y en a eu peu en juin et en juillet.» Au cours du dernier mois, la moitié des 100 millimètres de pluie sont tombés en deux jours, c’est tout dire.

Les amateurs de baignade ont donc pu se rafraîchir presque tous les jours pendant que sévissaient des 30 °C et plus avec l’indice humidex. C’est du jamais vu depuis 2016, année où la Ville a autorisé la baignade.

«On ose espérer que l’expérience client, l’expérience-plage et la qualité de la programmation sont aussi des facteurs qui influencent le taux de visite», lance à la blague le directeur.

Fonctionnel et animé

C’est que la Baie de Beauport a bonifié son offre pour rendre le site plus fonctionnel et animé. Selon M. Genois, le résultat est probant.

«On remarque une extension de la durée du séjour. Un des plus beaux moments de la journée est le coucher du soleil. Le vent tombe et il fait un peu moins chaud. On veut que les gens vivent ça, soutient-il. Avec la bonification de l’offre alimentaire, le bar et la musique, on voit que les gens restent plus longtemps. Certaines habitudes se créent.»

Comme la baignade est autorisée depuis seulement trois ans, M. Genois croit que la Baie de Beauport doit encore gagner en notoriété. «On peut maintenant se targuer d’être une vraie plage. Cependant, je ne crois pas que le produit est à maturité. Le niveau de notoriété est encore à construire. Il y a beaucoup de gens qui sont réticents parce qu’ils ne comprennent pas le processus d’analyse de l’eau ou n’y font pas confiance. C’est à nous de les convaincre», insiste-t-il.

La qualité de l’eau est déterminée à l’aide d’un modèle prévisionnel conçu par l’Université Laval qui prend en compte les précipitations, les marées ou encore les débordements d’égouts pluviaux.

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