Les citoyens ne parlent pas de la poussière rouge, dit Verreault

Annie Morin, Le Soleil, 25 octobre 2017

La conseillère municipale sortante Suzanne Verreault affirme être la première surprise que les électeurs du district de Limoilou ne lui parlent pas davantage du dossier de la pollution atmosphérique, cinq ans après l’épisode de poussière rouge qui a déclenché une mobilisation citoyenne.

Les frères Seaborn, qui dévoilaient mercredi la bande-annonce de leur documentaire Bras de fer, ont invité les candidats aux élections municipales à se mêler du dossier. «On veut raviver le sujet, on veut que cette problématique-là soit réglée et on croit dans nos films qui ont un impact réel», a déclaré Jean-Laurence au Soleil.

Mme Verreault, qui représente le quartier depuis huit ans en plus d’être la présidente des comités de vigilance de l’incinérateur et des activités portuaires, assure que le dossier lui tient «vraiment à cœur». «C’est moi qui en parle aux gens. Dans mon porte-à-porte, je ne suis pas vraiment interpellée là-dessus. C’est moi qui vais dire souvent : vous savez, on a commandé une étude à la Santé publique sur la qualité de l’air à Limoilou», rapporte la candidate d’Équipe Labeaume.

Celle-ci présente cette étude, dirigée par la Direction de la santé publique de la Capitale-nationale et payée par la Ville de Québec, comme une «bouée de sauvetage si on veut sécuriser les citoyens». Selon Mme Verreault, les politiciens municipaux «mènent la même bataille, ont le même objectif» que leurs commettants, soit faire cesser la pollution. «On a déjà ébranlé les colonnes du temple», est-elle d’ailleurs convaincue.

«Impossible d’aller plus loin»

Le maire Régis Labeaume estime quant à lui qu’il est «impossible d’aller plus loin» que l’étude du DSP, laquelle a été élargie à Vanier et à toute la basse-ville. «On ne peut pas être plus compétents que ces gens-là, ça ne peut pas être plus neutre que ça», insiste-t-il.

«Une fois pour toutes, on va savoir ce qu’il en est», a commenté le maire mercredi, ajoutant qu’«on ne peut pas accepter d’une façon ou d’une autre qu’on pollue l’air de Limoilou».

Confronté à l’échéancier — l’étude a été annoncée en 2015 et lancée en 2017, presque cinq ans après le déclencheur de la poussière rouge —, M. Labeaume a rejeté la responsabilité sur son partenaire. «C’est lui qui nous a dit combien ça lui prendrait de temps pour le faire. (…) C’est une démarche scientifique en passant.»

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