300 millions $ pour les entreprises utilisant le fleuve

Jean-Michel Genois Gagnon, Le Soleil, publié le 30 août 2017

(Québec) Une nouvelle enveloppe de 300 millions $ sera bientôt disponible pour soutenir les projets des entreprises privées associés aux pôles logistiques maritimes.

Le ministre responsable de la Stratégie maritime, Jean D’Amour, a confié mercredi lors d’un point de presse que l’argent proviendra d’un partenariat entre Québec (200 millions $) et le Fonds de solidarité FTQ (100 millions $).

Cet investissement avait été annoncé dans le budget provincial de 2015. Il s’ajoutera aux 300 millions $ annoncés pour le développement des zones industrialo-portuaires dans les régions du Québec. Et aux 200 millions $ pour le Programme de soutien aux investissements dans les infrastructures de transports maritimes.

«Nous sommes en train d’élaborer le programme avec le Fonds. Nous sommes conscients que sur le plan de la logistique, nous devons constamment améliorer les choses. On doit être meilleur et se donner les outils», avance M. D’Amour, préférant ne pas en dire plus sur l’enveloppe pour le moment. Une conférence de presse devrait avoir lieu au cours des prochains mois.

Selon nos informations, l’argent du Fonds Capital logistique Québec, qui sera géré par le Fonds de solidarité FTQ, servira à appuyer les projets liés aux pôles logistiques, dans le domaine du transport ou notamment pour la construction d’un centre de dédouanement, un centre d’emballage, un centre d’entreposage ou un centre de distribution.

À titre d’exemple, une entreprise utilisant le transport maritime pourrait faire une demande d’aide financière pour construire dans sa région un centre d’emballage.

«Nous sommes la porte d’entrée en Amérique du Nord. Nous voulons consolider notre positionnement», avance le député de Rivière-du-Loup-Témiscouata.

«Le fleuve Saint-Laurent est un atout incroyable pour les entreprises québécoises, particulièrement avec l’entrée en vigueur de l’accord de libre-échange Canada-Europe et son accès au marché américain», affirme pour sa part le porte-parole du Fonds de solidarité FTQ, Patrick McQuilken. «L’appui du Fonds de solidarité FTQ à la Stratégie maritime, qu’il s’agisse du partenariat à venir avec le gouvernement ou d’investissements directs dans les entreprises, s’inscrit dans notre volonté de permettre aux entreprises québécoises d’en tirer pleinement profit et de diversifier leur marché», ajoute-t-il.

«Nous sommes la porte d’entrée en Amérique du Nord. Nous voulons consolider notre positionnement», a déclaré le ministre responsable de la Stratégie maritime, Jean D’Amour.

Zone franche

Par ailleurs, afin d’aider les entreprises, la région métropolitaine de Québec est devenu récemment le premier Centre zone franche (ZF).

Comme le dévoilait Le Soleil mardi, le ministre du Commerce international François-Philippe Champagne en a fait l’annonce mercredi au Terminal de croisières en compagnie entre autres de responsables de Québec International, l’organisme qui a piloté le projet, du député de Louis-Hébert, Joël Lightbound, et du maire de Québec Régis Labeaume.

«Québec est le point d’attache de nombreuses entreprises novatrices et ambitieuses qui ont réussi à mettre sur le marché leurs produits et leurs services aux quatre coins de la planète», affirme M. Champagne, qualifiant cette annonce d’historique pour la région. «La désignation de la région comme Centre zone franche simplifiera l’accès aux programmes et aux services gouvernementaux en mettant en place un guichet unique afin d’aider les entreprises locales à optimiser leurs exportations et à générer ainsi plus d’emplois au pays», poursuit-il.

Et quels sont les avantages d’une zone franche? Il s’agit d’une accréditation du gouvernement fédéral permettant aux compagnies de profiter de programmes fédéraux offrant des avantages fiscaux, entre autres un allègement de taxes et une exonération de droits de douane. Il s’agit également d’un outil marketing pour attirer de nouveaux investisseurs étrangers dans la région.

«Cette accréditation […] est une étape phare pour notre croissance économique, qui permettra à la fois d’attirer plus fortement des entreprises étrangères à s’établir à Québec et de stimuler le commerce international des entreprises d’ici», avance M. Labeaume. «En plus de contribuer aux objectifs de développement économique de la Ville de Québec, le Centre zone franche soutiendra également les priorités de développement du Port de Québec, de l’Aéroport international Jean-Lesage et de la zone industrialo-portuaire régionale, et il renforce une fois de plus la position de Québec comme porte d’entrée européenne pour le commerce en Amérique du Nord», poursuit-il.

Québec International agira comme coordonnateur auprès des entreprises de la région désirant participer aux programmes. La zone en question touchera Québec et Lévis.

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