Les lois environnementales du Québec s’appliqueront au Port, dit Heurtel

Simon Boivin, Le Soleil, publié le 13 avril 2017

(Québec) Si le Port de Québec souhaite construire un port en eau profonde sur le terrain détenu par Rabaska, il devra répondre aux lois environnementales québécoises, indique le ministre David Heurtel.

L’option d’achat prise par l’Administration portuaire de Québec (APQ) sur le terrain dans Lévis-Est en vue de développement futur n’est pas un projet en soi pour le ministère de l’Environnement.

«On en prend acte (de la volonté du port), a commenté jeudi le ministre Heurtel. Tant qu’on a pas de projet à évaluer, c’est difficile d’aller plus loin que ça.»

Le pdg du port, Mario Girard, a expliqué au Soleil vouloir réserver ce qui représente pour lui la dernière zone industrialo-portuaire disponible dans un rayon de 50 à 100 km. Il assure ne pas avoir de projet précis dans sa manche, mais que l’endroit serait propice à la construction d’un port en eau profonde.

De façon générale, la réalisation d’un projet du genre commande la réalisation d’un BAPE ou d’une évaluation environnementale, a dit le ministre Heurtel. «On va attendre de voir un projet avant d’aller plus loin, mais c’est clair que pour nous, dès qu’il va y avoir un projet concret à étudier, on va l’analyser à la lumière de nos règlements et nos lois», a dit le ministre Heurtel.

En 2015, le ton a monté entre le ministre et l’APQ au sujet de l’agrandissement portuaire Beauport 2020. M. Heurtel est aujourd’hui satisfait que les préoccupations québécoises aient été prises en considération dans le processus fédéral d’évaluation environnementale.

Le ministre responsable de la région de Québec, François Blais, a dit qu’il «faut appuyer le port dans son développement». «On comprend que c’est un projet de développement qui est encore très initial, a commenté M. Blais. On appuie le Port de Québec dans son développement. On verra par la suite ce qui est proposé exactement.»

L’option d’achat prise par le port sur la zone de 273 hectares située à la limite de Beaumont lui donne 5 ans pour concrétiser la transaction. La Ville de Lévis fixe la valeur foncière des terrains de Rabaska à 6,6 millions $.

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