À la première année de son contrat, M. Girard avait touché 229 000$, moins de la moitié du salaire de son prédécesseur Ross Gaudreault qui s’était mérité un salaire annuel de 496 000$ en 2010, en plus d’une indemnité de départ médiatisée de 310 000$ en 2011.
À l’époque de l’embauche de M. Girard, le vice-président du C.A. du Port, l’homme d’affaires Jacques Tanguay, avait déclaré que le salaire du nouveau venu serait assurément «revu avec les années» d’expérience.
Un an plus tard, M. Girard touchait 346 000$, a confirmé au Journal l’attachée de presse du Port de Québec Marie-Andrée Blanchet. Son salaire annuel a ensuite grimpé à 355 000$, 406 000$ puis 407 000$ l’an dernier. Mario Girard est sous contrat jusqu’en 2020. Son salaire varie en fonction de certains indicateurs de performance.
La présidente du C.A. du Port de Québec, Marie-France Poulin, a expliqué lors de l’assemblée annuelle publique du Port, vendredi, que la révision de son salaire découlait de la production de deux études sur la rémunération des dirigeants d’administrations portuaires dans des «marchés de référence». Le salaire de M. Girard se retrouve «sous la médiane» actuellement. Au Port de Montréal, le pdg a reçu un salaire de 453 000$ en 2014.
«C’est de bonne pratique, comme conseil d’administration, de s’assurer de la rétention de nos hauts dirigeants et d’avoir la bonne rémunération alors ça se fait de façon normale sur un certain nombre d’années», a-t-elle exposé lors d’une mêlée de presse.
C’est l’ex-député de Beauport-Limoilou, Raymond Côté, qui a braqué les projecteurs sur les administrateurs lors de l’assemblée annuelle en posant une question sur leur rémunération. Mme Poulin n’a pas hésité un seul instant à lui répondre. Les membres du conseil d’administration, quant à eux, ont empoché entre 25 000$ et 35 000$/an pour assister à environ 25 réunions. La présidente reçoit 60 000$/an.
Elle a rappelé que le salaire des dirigeants n’est pas payé à même les fonds publics. L’Administration portuaire de Québec est un organisme à gouvernance partagée, autonome financièrement. Elle opère cependant sur les terrains du fédéral et reçoit des subventions pour ses projets d’infrastructures.