Un projet injustifiable selon des écologistes – Ils s’opposent à l’agrandissement du port de Québec

Jean-Luc Lavallée, Journal de Québec, publié le 2 décembre 2015

Quebec

(Photo: Stevens Leblanc, Journal de Québec)

Le groupe écologiste GIRAM s’oppose vivement au projet d’agrandissement du port de Québec. Il milite plutôt pour le développement du port de Sept-Îles qui a déjà tout ce qu’il faut.

«On n’est pas équipés à Québec pour devenir un grand port avec une seule voie ferroviaire. On est pris dans un fond d’anse et on s’obstine à vouloir grossir, alors que d’autres peuvent faire la job ailleurs», tranche le président du Groupe d’initiatives et de recherches appliquées au milieu (GIRAM), Pierre-Paul Sénéchal, en entrevue.

«Quand les infrastructures existent quelque part, pourquoi en construire d’autres?», a-t-il exposé, vantant les vertus du port de la Côte-Nord. «À Sept-Îles, partout, on est en eau profonde (25 mètres), aucun besoin de dragage, les espaces de quais et d’entreposage sont déjà largement disponibles et peuvent être facilement agrandis pour répondre aux exigences du futur», fait valoir le GIRAM dans son communiqué diffusé mercredi.

«Cette infrastructure portuaire est également la seule et sera la seule de tout le corridor Saint-Laurent à pouvoir accueillir les plus gros navires sur le marché mondial du transport maritime. Elle accueille déjà les nouveaux Chinamax (longueur de 360 mètres).»

Selon M. Sénéchal, le projet Beauport 2020 — qui consiste à allonger la ligne de quai de 610 mètres en eau profonde et à créer une nouvelle aire de 17,5 hectares pour le transbordement du vrac — n’est pas justifiable d’un point de vue économique ou logistique. Les promesses de retombées, dit-il, ne sont qu’une «illusion». Le GIRAM demande au provincial et au fédéral de «surseoir à toute proposition de financement public sans examen sérieux et public des alternatives».

Réaction du Port de Québec

La porte-parole du port de Québec, Marie-Andrée Blanchet, n’a pas voulu répliquer, point par point, à chaque argument du GIRAM. Elle invite l’organisme lévisien à rencontrer l’administration portuaire pour en discuter.

«Le projet est devant l’Agence canadienne d’évaluation environnementale. Alors le GIRAM aura toutes les occasions de s’exprimer», a-t-elle rappelé.

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