Norme sur le nickel: Charette ne peut pas garantir qu’il n’y aura plus de dépassements

STÉPHANIE MARTIN, Journal de Québec, mercredi, 1 février 2023

Le ministre de l’Environnement se dit «rassuré» par le rapport sur la qualité de l’air dans Limoilou, mais ne peut garantir aux citoyens du quartier qu’il n’y aura plus de dépassements de la norme de nickel. 

«Il n’y a aucune, aucune règlementation qui empêche qu’il y ait dépassement par moment. L’important, c’est de corriger cette situation lorsqu’elle survient et faire en sorte que les éléments qui découragent le non-respect des règles soient suffisamment forts pour décourager les gens qui seraient responsables», a mentionné le ministre de l’Environnement, Benoit Charette.

Nouveau seuil

Le ministre réagissait au dépôt la veille du volumineux rapport du Groupe de travail sur les contaminants atmosphériques à Limoilou, présidé par Jean-Pierre Charland.

Le rapport a identifié le nickel comme l’un des principaux contaminants de l’air de Limoilou et destinait plusieurs recommandations au Port, où est manutentionné du nickel. En utilisant le nouveau seuil de la norme de nickel, qui a été quintuplé par le gouvernement caquiste, le Groupe a constaté qu’il y a eu des dizaines de dépassements de la norme.

Bien qu’il admette que les constats du rapport sont «préoccupants», M. Charette se dit «rassuré» et «optimiste» pour la suite des choses puisque «les trois entités concernées collaborent désormais ensemble. Ce n’était pas le cas il y a quelques années». De plus, note-t-il, la situation de la qualité de l’air s’est améliorée au fil des dernières années.

Sanctions

Le dépassement des normes est une situation «inacceptable», a qualifié le Parti libéral, en période de questions, demandant des actions. Le ministre de la Santé, Christian Dubé, a répondu qu’il souhaitait que la santé publique se prononce. 

«Il faut avoir l’opinion de la santé publique. On va demander a la santé publique de prendre une position très claire.»

Malgré ces dépassements, aucune sanction n’a été imposée, a reconnu le ministre Charette, qui demande du temps. Le projet de loi 102 adopté le printemps dernier a renforcé le régime de sanctions, a-t-il plaidé. «Laissons-lui le temps de s’implanter.»

De plus, a-t-il souligné, des stations d’échantillonnage ont été ajoutées et permettront d’avoir un meilleur portrait. Dans les prochaines semaines, les analyses des derniers mois seront dévoilées.

Le ministre responsable de la Capitale-Nationale, Jonatan Julien, a renvoyé les questions à son collègue de l’Environnement.

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