Les citoyens de Limoilou s’attaquent à la qualité de l’air avec Limoil’Air

JUDITH DESMEULES, Le Soleil, 16 décembre 2021

Des capteurs de particules fines seront installés sur les toits de quelques dizaines d’habitations dans le secteur Limoilou, en 2022. Une «démarche de sciences citoyennes» qui effectuera un suivi quotidien de la qualité de l’air.

Pas moins de 75 capteurs seront installés sur les toits et balcons de Limoilou. Le quartier pourra «s’approprier de nouvelles connaissances quant aux enjeux environnementaux». 

La qualité de l’air est au centre des préoccupations des citoyens depuis plus de 10 ans. Il suffit de se rappeler les multiples controverses de poussière dans le secteur.

«Faute de connaissances ou de moyens, plusieurs ont l’impression que le débat se fait loin d’eux. Avec Limoil’Air, on veut s’outiller, se doter d’une compréhension élargie des enjeux, réalités et méthodes relatives à l’analyse de la qualité de l’air», explique Raymond Poirier, président du conseil de quartier du Vieux-Limoilou. 

L’initiative Limoil’Air est donc menée par le conseil de quartier et la plateforme Revolv’Air, grâce au Fonds écoresponsable de la Caisse Desjardins de Limoilou et la collaboration du député solidaire de Jean Lesage, Sol Zanetti. 

Les conseils de quartier de Lairet et Maizerets sont aussi de la partie. 

Des participants

Un appel à la participation est lancé, les responsables du projet doivent convaincre 75 ménages des quartiers Vieux-Limoilou, Lairet et Maizerets.

«Avec ces capteurs, nous allons mesurer la présence et la qualité de particules fines – PM 1, 2.5 et 10 – qui se trouvent dans l’air ambiant de Limoilou. Les données recueillies chez les gens seront ensuite envoyées à fréquence régulière vers notre plateforme Web, à partir de laquelle elles pourront ensuite être mises en relation avec d’autres données environnementales», explique Guillaume Simard, concepteur et fondateur de la plateforme Revolv’Air.

Pendant la collecte de données, les ménages participants seront invités à tenir un journal de bord, relativement à la qualité de l’air ambiant. Ils seront évidemment accompagnés par un groupe de professionnels et experts associés à divers organismes et institutions de recherche de la région. 

Toute la démarche Limoil’Air sera également documentée, et les données archivées et partagées, afin de permettre leur réutilisation dans le cadre d’autres études ou analyses. 

Les personnes intéressées à héberger un capteur sont invitées à se manifester par le biais d’un formulaire en ligne.

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