CARREFOUR DES LECTEURS

Le Soleil, publié le 8 mars 2021

Le ministre fédéral de l’Environnement et du Changement climatique vient de donner son accord pour la réalisation du projet de port de conteneurs du Port de Montréal à Contrecoeur.

Le Port de Québec, qui planifie Laurentia, se réjouit de cette décision, alors que certains évoquaient il y a quelques mois la possibilité «d’être victime d’une guerre de clochers entre Québec et Montréal».

Le fédéral n’impose pas moins de «330 conditions juridiquement contraignantes» concernant faune, habitats, santé et accès aux Premières nations.

De la poudre aux yeux qu’on ose demander de prendre au sérieux.

Le projet Laurentia du Port de Québec, qui a reçu en novembre dernier un rapport préliminaire négatif de la part de l’Agence d’évaluation d’impact du Canada, a obtenu un délai pour le rapport final.

Le Port est actif en sourdine pour le faire modifier et évalue que la décision pour Contrecoeur va jouer en sa faveur.

On peut s’attendre au même manège, la même entourloupette.

Le ministre fédéral dira que les mesures d’atténuation concernant les impacts du projet Laurentia sont accueillies favorablement et imposera des «conditions juridiquement contraignantes».

Il aura beau y avoir 500 de ces «conditions», le projet se fera selon les plans et devis prévus, avec l’accord du Québec qui donnera sa subvention, de la Ville qui dira que c’est bon pour son économie et de la rectrice de l’Université Laval, qui dira que ça l’est pour la recherche.

Bien triste legs pour les générations futures.

Richard Gagné
Sainte-Pétronille