PIERRE-PAUL SÉNÉCHAL, Beaumont
POINT DE VUE, Le Soleil, 7 juin 2021
Le 3 mai, le président de la Corporation du parc industriel de Québec, M. Pierre Dolbec, lançait un véritable «cri du cœur» pour la réalisation de Laurentia. «Un refus du gouvernement fédéral la semaine prochaine représenterait un coup de poing majeur à l’économie du Québec». Rien de moins.
Ce projet est dans son dernier droit. Paradoxalement, dans le brouhaha créé, personne ne semble se rendre compte qu’aucune étude de besoin n’aura été produite avant que le pdg du Port, Mario Girard, ne sorte subrepticement ce projet de son chapeau en 2019. C’était au lendemain de l’envoi aux oubliettes d’un autre contesté projet d’agrandissement du port, pour hydrocarbures en vrac celui-là.
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Qui, auparavant, aurait milité en faveur d’un terminal de conteneurs dans la baie de Beauport? Pourquoi, alors qu’il était président de la Chambre de commerce de Québec, à l’affut de toute opportunité de développement, Pierre Dolbec n’a-t-il jamais eu l’idée de faire campagne en ce sens? Pourquoi aucun gouvernement du Québec, aucun gouvernement du Canada, aucun conseil de Ville de Québec, aucun président de conseil d’agglomération n’a-t-il jamais porté un tel projet? Et voilà que, sans que personne ne voit venir la chose, un troisième terminal de conteneurs sur le Saint-Laurent devient soudainement vital pour l’économie du Québec, alors que les travaux de construction du second (Contrecoeur) ne sont pas encore commencés et que nul ne peut encore prédire s’il répondra à la mission qu’on lui assigne.
