Les manifestants demandent au conseil des ministres de « planter le dernier clou dans le cercueil de Laurentia ».
Marie Maude Pontbriand, Radio-Canada, le 22 mai 2021
« Le littoral n’est pas à vendre », ont scandé des centaines de citoyens rassemblés dans le quartier Saint-Roch samedi après-midi. La manifestation était organisée par une coalition de groupes citoyens et environnementaux voulant faire connaître leur opposition au projet Laurentia du Port de Québec.
Nous, ce qu’on vient rappeler aujourd’hui, c’est que le projet n’a aucune acceptabilité sociale
, lance Simon Parent, porte-parole de la Table citoyenne Littoral Est. Des élus municipaux, des professeurs d’université et des groupes environnementaux se sont déjà prononcés contre le projet.
On vient mettre le dernier clou dans le cercueil d’un projet qui, pour nous, est insensé et qui constitue une atteinte à tellement de composantes, que ce soit la qualité de l’air, les poissons ou les activités récréotouristiques à la baie de Beauport
, souligne Véronique Lalande, représentante de l’initiative citoyenne Vigilance Port de Québec.
En effet, un rapport préliminaire de l’Agence d’évaluation d’impact du Canada a conclu que le terminal de conteneurs que souhaite construire le Port de Québec à la baie de Beauport aurait des impacts environnementaux importants et difficiles à atténuer sur plusieurs aspects.
Le Port de Québec a par la suite présenté un plan de mitigation comprenant une quarantaine de modifications à son projet afin de répondre aux nombreuses préoccupations de la population.
Début mai, les ministères de la Santé, de l’Environnement et Pêches et Océans Canada ont fait savoir qu’ils maintenaient leurs avis défavorables envers le projet, malgré les modifications proposées.
Rapport final en juin
Le rapport final de l’Agence d’évaluation d’impact du Canada est attendu le 10 juin, mais les opposants ne s’attendent pas à ce qu’il soit bien différent de la première version; selon eux, il fera toujours état d’effets environnementaux importants.
Ils demandent au président du Conseil du Trésor et élu de la région, Jean Yves Duclos, de refuser clairement et définitivement
le projet et au conseil des ministres de le rejeter.
On pense que le conseil des ministres ne peut que refuser un projet dont la justification économique est toujours très boiteuse et qui va avoir des impacts majeurs sur un milieu densément peuplé
, souligne Mme Lalande.
Avec la collaboration de David Rémillard