Le Port veut repousser le rapport sur Laurentia

L’Administration portuaire de Québec juge l’échéancier actuel de la mi-janvier très insuffisant


JÉRÔME GAGNON, Journal de Québec, publié le dimanche, 27 décembre 2020

Le Port de Québec demande au fédéral de retarder la date de publication du rapport final concernant l’avenir du terminal de conteneurs Laurentia de 775 millions $.

L’échéancier actuel est jugé insuffisant par l’Administration portuaire de Québec (APQ). L’analyse complète du Laurentia serait prévue dès la mi-janvier par l’Agence d’évaluation d’impact du Canada (AEIC).

C’est ce qu’indique le PDG du Port, Mario Girard, dans une lettre envoyée le 23 décembre à l’Agence.

Le Port désire prolonger le délai afin de répondre aux interrogations soulevées avec « des informations additionnelles probantes et de qualité ».

Publié à la mi-novembre, le rapport provisoire de l’AEIC avait déstabilisé l’avenir du Laurentia. Dans ce dernier, l’Agence d’évaluation d’impact du Canada avait souligné que le Port aurait des « effets environnementaux négatifs importants » particulièrement sur la qualité de l’air et sur un habitat de poissons. 

Des propositions pour le poisson

En septembre dernier, un avis du ministère des Pêches et des Océans (MPO) a révélé que le projet Laurentia détruirait entre autres une frayère du bar rayé.  

Selon la lettre de Mario Girard, l’Administration portuaire de Québec et le ministère des Pêches et des Océans ont entrepris des travaux intensifs au cours des dernières semaines.  

Des propositions ont été soumises par l’Administration portuaire de Québec, et le ministère fédéral les analyse présentement. 

« Ces propositions demandent du temps d’analyse de la part du MPO et aussi du travail complémentaire de l’APQ », est-il écrit. 

Par ailleurs, Mario Girard a mentionné poursuivre sa collaboration avec plusieurs nations autochtones impliquées dans certains projets et recherches en lien avec le poisson et son habitat dans le cadre de la réalisation du Laurentia. 

Amorcer un dialogue

Pour répondre à l’enjeu de la qualité de l’air, le grand patron du Port, Mario Girard, mentionne que la nature de la problématique requiert notamment « une concertation avec les autres acteurs locaux et les membres de la communauté immédiate ». 

Joint par Le Journal, le porte-parole, Frédéric Lagacé, a confirmé que l’organisation désire entamer des discussions avec les élus municipaux et avec la communauté dans les conseils de quartiers, en 2021.

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