Laurentia: quand ambition rime avec destruction

RICHARD GAGNÉ, Sainte-Pétronille

Le Soleil, 10 novembre 2020

POINT DE VUE / En réaction au Point de vue «Laurentia: il est temps d’être ambitieux pour Québec» de Mme Geneviève Guilbault paru le 9 novembre.

Ils ont réussi d’abord à orchestrer la semaine dernière une sortie en règle du maire de Québec et du premier ministre Legault contre le ministre fédéral Jean-Yves Duclos qui se traînerait les pieds dans ce dossier.

Le plaidoyer qui suivait en faveur de Laurentia tenait peu compte de l’environnement et s’accompagnait même d’erreurs évidentes.

La ministre Guilbault, responsable de la Capitale-Nationale, entre aujourd’hui dans la danse en faisant l’éloge de ce projet destructeur et en n’abordant que très brièvement le côté environnemental, en nous servant que ce terminal sera le seul entièrement électrifié.

De la poudre aux yeux

Les porte-conteneurs seront-ils électrifiés aussi comme les trains et camions?

Qu’en est-il de l’empiètement sur le fleuve de 17 hectares de remblaiement, du dragage d’une superficie aussi grande en face pour atteindre la profondeur requise, des voies d’accès terrestres nécessaires et de l’achalandage du camionnage et des convois ferroviaires?

Sans parler de l’altération définitive du paysage de cette Capitale-Nationale dont la ministre se dit si fière et de l’enclavement de la Baie de Beauport.

On se rappellera simplement que le Port de Québec a utilisé tous les recours judiciaires pour se soustraire à une évaluation environnementale du BAPE.

Il est pour le moins paradoxal que des élus du Québec prennent ainsi sa défense.

L’ambition a sa place, mais pas à tout prix!

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