Les résidents de Limoilou n’ont pas réussi à démontrer des dommages importants sur leur qualité de vie et leur santé en raison de la présence de poussière dans leur quartier, a insisté l’avocat d’Arrimage Québec lors des plaidoiries du deuxième recours collectif sur les contaminants émis dans l’air.
L’action collective vise tous les contaminants émis entre novembre 2010 et août 2019. Les demandeurs montrent du doigt le Port de Québec et l’entreprise Arrimage Québec pour les problèmes récurrents de poussière excessive.
Plus d’une centaine de résidents des secteurs touchés ont témoigné hors cours et lors du procès. Une grande majorité d’entre eux n’a pas évoqué de problèmes graves ou d’inconvénients majeurs liés à la présence de poussière, a martelé l’avocat Sylvain Chouinard.
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Il a cité des exemples de résidents qui ont continué à vaquer à leurs occupations extérieures, malgré les allégations de problèmes récurrents de poussière excessive.
Les gens sont venus les mains vides, expliquer que le samedi soir, ils doivent laver leur table de patio
, a affirmé l’avocat.
Certains ont bien parlé d’inquiétudes des impacts sur la santé, mais selon maître Chouinard, le discours des demandeurs Véronique Lalande et Louis Duchesne, engagés depuis plusieurs années dans la cause, a influencé les témoignages.
La poussière vient de partout
L’avocat d’Arrimage Québec a répété qu’il n’y a aucun lien de causalité entre la poussière que l’on retrouve dans Limoilou et les activités portuaires. Il plaide plutôt que la poussière provient de sources multiples.
Les voisins d’installations portuaires, qui résident dans un secteur industriel urbain, doivent donc s’attendre à certains inconvénients normaux.
Si on vit en ville, on doit accepter les désagréments.
Les capteurs de poussière installés à différents endroits de la ville établissent que la poussière recueillie provient à moins de 3 % des activités portuaires, a-t-il ajouté.
La partie défenderesse argue que la quantité de poussière importante provient principalement du réseau routier et de l’épandage d’abrasif.
Négligence de l’administration portuaire
Les avocats des citoyens ont quant à eux conclu leurs plaidoiries mardi matin.
Ils ont tenté de démontrer que le Port de Québec a volontairement retardé la mise en place de mesures de mitigation pour limiter les impacts de ses activités sur les résidents de Limoilou.
Les demandeurs exigent une injonction pour forcer Arrimage Québec à revoir ses procédures afin de réduire la présence de contaminants dans l’air.
Les plaidoiries se poursuivent jusqu’à jeudi.