GIRAM et le Port de Québec: engager le dialogue

POINT DE VUE

Le Soleil
 
En réaction au Point de vue «Québec annonce son tramway: bravo! Pour quand le Port?» de Pierre-Paul Sénéchal, paru le 26 mars

Il est dommage qu’un groupe d’intérêt comme le Groupe d’initiatives et de recherches appliquées au milieu (GIRAM) propage autant de demi-vérités et d’opinions biaisées sur la place publique. Dans son édition du 26 mars dernier, le Soleil publiait une lettre du GIRAM qui s’en prend au Port de Québec et son projet de terminal de conteneurs.

Le GIRAM est actuellement en campagne contre le projet de terminal de conteneurs proposé par le Port de Québec. Naviguant de manière étonnante entre le projet de tramway, le transbordement du vrac et l’émission des contaminants atmosphériques émanant du secteur des transports, il plonge dans l’amalgame douteux pour conclure que le projet de terminal de conteneurs serait nuisible à l’environnement.

D’abord, il est utile de rappeler que c’est le même GIRAM qui déplorait en mai dernier que le Port ne soit pas dans le domaine des conteneurs et qui nous interpellait ainsi : «Au GIRAM, on suit la question du transport maritime et de l’APQ depuis quelques années et l’on s’aperçoit d’une constance, les ports qui ont fait des rendements exceptionnels et qui ont remonté la pente sont ceux qui ont misé sur le transbordement de conteneurs.»

C’était évidemment avant que le Port annonce en décembre dernier son intention d’aller de l’avant avec un terminal de conteneurs. En mai, les conteneurs constituaient une panacée et dix mois plus tard, c’est devenu une calamité…

Le même GIRAM a publié en février dernier un document qui évoquait le scénario d’un terminal de conteneurs qui générerait plus de 1000 camions par jour. Or, il n’en est rien. C’est totalement faux. Nos études concluent plutôt à moins de 100 camions par jour, 77 pour être précis.

Au cours des dernières années, le Port de Québec a mis en place plusieurs initiatives pour mieux faire connaître la nature de ses activités et ses projets de développement. Comité de cohabitation Port-Communauté, participation à de nombreux comités sectoriels, processus environnemental de participation citoyenne (PEPC), nombreuses séances d’information et multiplication des échanges avec les parties prenantes sont autant d’initiatives que nous avons mises en place pour assurer un dialogue constructif avec la communauté de Québec.

Manifestement, le GIRAM n’adhère pas à cette philosophie d’échanges et de dialogue. À cet égard, il est important de mentionner que le GIRAM a refusé systématiquement toutes les rencontres d’information que le Port lui a proposées au cours des dernières années afin d’engager un dialogue et faire connaître les faits entourant son projet de développement.

Nous osons espérer que ce n’est pas dans le but intentionnel de pouvoir poursuivre la propagation de faits erronés par manque volontaire d’information aussi disponible que factuelle. Si le Port de Québec ne communiquait pas d’information, cette attitude serait peut-être compréhensible. Or, il n’en est rien puisque le Port de Québec se fait un devoir d’échanger avec la population sur le projet, ses composantes et ses retombées.

Dans une communauté dynamique comme Québec qui voit s’ouvrir une nouvelle ère de grands projets, il est fondamental que les forces vives de la société s’engagent dans le débat public et enrichissent la discussion à travers un dialogue constructif.

C’est d’ailleurs ce que le Port de Québec fait actuellement avec son projet de terminal de conteneurs où nous avons engagé des échanges avec plus d’une centaine de parties prenantes.

Avec cette lettre ouverte, nous souhaitons donc réitérer notre demande de rencontre et souhaitons vivement que le groupe réponde positivement.

Le projet de terminal de conteneurs du Port de Québec est un projet structurant pour l’économie de la région. Avec des retombées économiques annuelles anticipées de 287 millions de dollars et plus de 2700 emplois directs et indirects, ce projet promet de propulser davantage Québec dans l’économie continentale, tout en renforçant la compétitivité du corridor maritime du Saint-Laurent. De par son ampleur et son rayonnement futur, le projet de terminal de conteneurs dépasse largement le Port de Québec. C’est un projet qui doit être porté par toute la communauté, car il s’inscrit dans notre volonté collective d’être une ville prospère qui rayonne sur le plan international.

Alain Sans Cartier, Vice-président, Affaires publiques et partenariats stratégiques Administration portuaire de Québec

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