Port de Québec: Marie-France Poulin se défend d’avoir influencé le recteur de l’UL

Annie Morin, Le Soleil, publié le 14 février 2017

(Québec) La présidente du conseil d’administration de l’Université Laval et du Port de Québec, Marie-France Poulin, jure qu’elle n’a pas dicté la conduite du recteur Denis Brière, lequel a appuyé la semaine dernière le projet d’agrandissement des installations portuaires dans le secteur de Beauport.

«Je connais tellement les règles de gouvernance. Je suis parfaitement capable de jouer les deux rôles. Jamais je n’ai parlé à la direction de l’Université Laval du projet du Port et vice versa. Au Port, je ne parle pas de l’Université Laval. C’est clair comme de l’eau de roche pour moi. Il n’y a eu aucune influence de ce côté-là, vous avez ma parole», a-t-elle martelé en entrevue téléphonique au Soleil mardi.

La défense de Mme Poulin a été présentée au lendemain de la publication de la lettre de huit professeurs de l’Université Laval s’inquiétant de la prise de position du recteur sur ce sujet controversé et après les questions du Groupe d’initiatives et de recherches appliquées au milieu (GIRAM) sur les «liens de proximité» qu’entretient l’administratrice avec les deux organisations. «Quelqu’un qui me connaît et comment je travaille n’a aucun doute sur mon intégrité», insiste-t-elle.

Débat «sain»

Quant à l’implication économique du recteur, la femme d’affaires n’y voit pas de problème, contrairement au GIRAM qui demande sa démission. «M. Brière est une personnalité importante et publique à Québec et c’est du côté administratif que ce dossier-là a été traité. Je pense que c’était une sortie qui pouvait être correcte dans la perspective où [le développement de] Québec tient à coeur à différentes personnalités», a fait valoir Mme Poulin.

Celle-ci estime que le débat autour de l’agrandissement du Port fait partie de la démocratie. Elle le trouve «normal, sain, correct», mais refuse qu’on lui prête «des intentions ou des influences qui n’existent pas».

Le recteur Denis Brière a refusé de réagir aux critiques à son endroit.

Invitée par les plaignants à se pencher sur le dossier, la ministre de l’Enseignement supérieur, Hélène David, a fait savoir mardi par le voix de son attaché de presse qu’«il appartient au recteur d’expliquer à la communauté de l’Université Laval les raisons et la démarche motivant sa prise de position».

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