«Ça prend de nouveaux revenus» -Mario Girard, pdg du Port de Québec

Jean-François Racine, Journal de Québec, publié le 16 janvier 2017

Le PDG du Port de Québec, Mario Girard
Le PDG du Port de Québec, Mario Girard. (Photo: Jean-François Desgagnés.)

Deux semaines avant les séances publiques prévues par l’Agence canadienne d’évaluation environnementale, l’Administration portuaire de Québec (APQ) organisait lundi sa propre journée d’information au Terminal de croisières.

Ce n’était pas la cohue mais quelques curieux se sont tout de même déplacés.

«C’est un projet qui soulève de très graves questions. Par exemple, est-ce qu’une plage grand public est compatible avec des activités intenses de transbordement de produit pétrolier ?», lance Christian Simard, de l’organisme Nature Québec.

Selon cet ancien député du Bloc québécois, des rénovations pourraient rendre plus performant l’ancien port.

Pour Daniel Guay, d’Accès Saint-Laurent Beauport, le projet demeure inquiétant.

«Généralement, les administrations portuaires ont toujours un gros client derrière un projet. Il faut regarder des sites alternatifs en aval de Québec.»

Comme citoyen, Denis Potvin était déçu de la faible participation. «C’est déprimant. Je veux que le projet garantisse l’accessibilité au fleuve pour les citoyens. Est-ce que le projet va bonifier les activités ou les faire disparaître ? On n’a pas de réponse encore.»

Pour sa part, le grand patron du Port de Québec estime que rien n’a été laissé au hasard dans ce projet depuis cinq ans.

«Si nous ne pouvions pas arriver à des conclusions responsables, on ne le ferait pas. En répétant pendant 25 ans la meilleure année que nous avons connu en 2012, nous n’aurions pas assez de revenus pour réparer les infrastructures. Ça prend de nouveaux revenus pour réparer le Port de Québec», explique Mario Girard, qui croit encore possible de commencer les travaux en 2018.

Le maire Régis Labeaume a tenté de se faire rassurant envers la population de Limoilou lundi soir.

«Je veux dire aux gens de Limoilou que nous allons les protéger. Nous n’accepterons pas qu’il y ait des conséquences négatives. Mais en même temps, on veut trouver des solutions. On veut que ça marche.»

– Avec la collaboration de Jean-Luc Lavallée

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