Stéphanie Martin, Journal de Québec, publié le 28 septembre 2016

Au lieu de dépenser pour des aménagements coûteux dans sa phase trois de la promenade Samuel-de Champlain, le gouvernement devrait investir à Beauport qui fait office de parent pauvre dans la ville.

C’est l’opinion du groupe Accès Saint-Laurent Beauport, qui regroupe des citoyens et des organismes qui plaident pour le développement durable du littoral de Beauport.

Son porte-parole, Daniel Guay, se désole de voir que la Commission de la capitale nationale du Québec (CCNQ), semble vouloir aller de l’avant avec des éléments de son projet de phase trois de la promenade qui sont pourtant critiqués par le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE).

Critiquée par le BAPE

Le BAPE suggérait de faire place à des aménagements plus naturels plutôt que de construire un bassin de baignade, de démolir le viaduc, de déplacer le boulevard Champlain et d’installer un passage à niveau.

«Au lieu de ça, on garde le cap et c’est ça qui engendre des coûts importants» de 130 millions $, soutient M. Guay.

Promenade piétonne

Le groupe pense qu’il est possible d’aménager dans la section du Foulon une promenade piétonne et cycliste en rive, sans déplacer les infrastructures routières. «Il suffirait d’aménager des passages à niveau ou des petits viaducs pour les piétons et les cyclistes.»

Les économies ainsi réalisées pourraient servir à bonifier la phase 4 prévue pour le secteur Beauport, qui se contente actuellement de «grenailles», fait valoir M. Guay.

«À Beauport, il y a plein de choses à faire et là, on investit des centaines de millions pour Sillery.»

La phase 4 de Samuel-de Champlain ne prévoit pas de promenade linéaire, mais plutôt une série d’accès au fleuve.

La Commission de la capitale nationale du Québec a choisi de conserver les infrastructures routières existantes qui n’ont pas atteint leur durée de vie utile.