Publié le 09 juin 2016 à 21h58
Le Soleil
La journaliste Annie Morin a couvert la réunion publique annuelle de l’Administration portuaire de Québec tenue le vendredi 3 juin. Dans son article du lendemain dans le journal Le Soleil, elle met en évidence les revenus du président-directeur général, de la présidente du conseil d’administration et de ses cinq collègues du conseil. Nous y trouvons des chiffres révélateurs. Merci à Raymond Côté d’avoir posé la question sur la rémunération!
Pour cet organisme fédéral autonome à gouvernance partagée, il semble qu’il n’y a rien de trop beau pour ses dirigeants. L’ex-pdg gagnait 496000 $ en 2010 et obtenait une indemnité de départ de 310000 $. L’actuel pdg recevait 225000 $ de traitement et 56250 $ de boni l’année de sa nomination en 2011. Il a reçu environ 400000 $ en salaire et en bonifications en 2015. Plus de 42 % d’augmentation après quatre ans. Que lui réserve l’année 2016? La personne concernée est sûrement au fait. La prochaine réunion publique annuelle le révélera. Êtes-vous rassurés ou inquiets?
Quant aux membres du C.A., leur rémunération est très gratifiante, pour ne pas dire davantage : autour de 60000 $ pour la présidente et entre 25000 $ et 35000 $ pour ses cinq collègues. Si j’assume que ces personnes ont participé aux 25 (environ) rencontres du conseil et de ces comités en 2015, la présidente a reçu l’équivalent de 2400 $ par réunion, alors que ses collègues ont été rétribués d’un montant variant entre 1000 $ et 1400 $.
La mission du Port de Québec vous intéressant et votre préparation vous habilitant, accepteriez-vous d’être membre de son C. A. avec de tels honoraires? Si c’est le cas, n’oubliez surtout pas qu’il y a toujours des épisodes de retombées de poussière dans le quartier Limoilou et que l’agrandissement des installations portuaires n’est pas évident.
En terminant, je tenais à vous rappeler que les salaires des premiers ministres du Canada et du Québec sont inférieurs à celui du pdg du Port de Québec. Ceux-là, nous avons le pouvoir de les remplacer à toutes les élections.
André Demers, Québec