La qualité de l’eau connue en 3 heures?

Stéphanie Martin, Journal de Québec, publié le 28 février 2016

Mesurer en quel­ques heures la qualité de l’eau de la baie de Beauport est possible grâce à un appareil que possède le ministère de l’Environnement et que la Ville teste en ce moment.

La Ville de Québec permettra cet été la baignade à la baie de Beauport. Les citoyens pourront faire trempette les jours où la qualité de l’eau le permettra. Le défi sera de déterminer quand cela sera possible. Le maire de Québec, Régis Labeaume, a déjà dit que l’idéal serait d’avoir une mesure de la qualité de l’eau en temps réel. Avec les analyses d’eau actuelles effectuées dans les laboratoires de la Ville, il faut compter entre 24 et 48 heures pour obtenir les résultats concernant la baie de Beauport.

Peu coûteux

Mais il existe dans les laboratoires du ministère de l’Environnement, à Québec, un appareil appelé QPCR qui est capable de fournir les réponses en à peine trois heures. Il s’agit d’une technique qui utilise l’ADN caractéristique de l’E. coli pour quantifier sa présence dans un échantillon d’eau. Les tests sont peu coûteux: 69 $ chacun. «C’est une technique qui est reconnue et qui est de plus en plus utilisée pour vérifier la qualité bactériologique des plages aux États-Unis», indique le ministère par la voix de son porte-parole, Clément Falardeau.

Le Journal a appris que la Ville de Québec l’a testée l’été dernier pour déterminer la qualité bactériologique des eaux de la baie de Beauport. «La Ville et le ministère se sont rencontrés à quelques reprises dans le cadre d’un projet pilote à l’été 2015 et pour la planification d’une suite à l’été 2016», a confirmé le ministère.

Plus de données

Avant d’utiliser le QPCR pour la surveillance de routine, il faudra cependant recueillir davantage de données, signale M. Falardeau.

À la Ville de Québec, le porte-parole Jacques Perron confirme que le projet pilote se poursuivra cet été. «La méthode par QPCR a une certaine fiabilité.» Si les résultats sont concluants, on jumellera cette méthode d’analyse à la méthode traditionnelle et au modèle prévisionnel que l’Université Laval et l’INRS sont en train de développer et qui sera prêt au début de l’été, dit M. Perron.

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