Stéphanie Martin, Journal de Québec, publié le 12 février 2016

Le retour de la baignade à la baie de Beauport réjouit le gestionnaire du site, Gestev, qui voit l’occasion de créer «une perle pour Québec».

Patrice Drouin, président-directeur général de Gestev, était «très heureux» d’apprendre dans Le Journal de vendredi que la Ville de Québec ouvrira la baie de Beauport à la baignade cet été grâce à un logiciel de prévision de la qualité de l’eau élaboré par l’Université Laval et l’INRS.

Depuis qu’elle a été mandatée pour gérer les installations de la baie, Gestev doit assurer un contrôle constant l’été. «Beaucoup de gens se baignent à partir de leur bateau. On va les aviser et leur dire que la baignade n’est pas permise parce qu’on ne connaît pas l’état de l’eau.»

Attrait touristique

«C’est tellement un beau site. Si la baignade est permise, ça devient encore plus un produit d’attrait touristique. Se baigner l’été en milieu urbain, sur un site si exceptionnel, ce sera une petite perle pour la ville de Québec.»

La plage apportera une activité supplémentaire à l’éventail déjà disponible dans la capitale, croit-il.

 
Les hôteliers pourront proposer à leurs clients de faire quelques minutes de voiture pour accéder à la plage. D’autant qu’elle est accessible également à pied, en bus ou en vélo. «À cinq minutes du centre-ville, on peut aller étendre une serviette sur la plage pour de baigner et se rafraîchir.»

 
Chaque année, quelque 100 000 personnes profitent des installations de la baie. Par une belle journée estivale, plus de 2000 visiteurs y convergent. Patrice Drouin est d’avis que l’ouverture à la baignade fera exploser l’achalandage.

 
«Quand on a une belle journée d’été, on a beaucoup, beaucoup de monde, même sans baignade. Et on est capable d’en prendre plus. La baignade va générer plus de trafic. Et ça va être encore plus familial.»
L’accès à la baie de Beauport coûte 2 $ par adulte et est gratuit pour les enfants.

 
Autres lieux

 
Le projet qui sera mené cet été à Beauport pourrait permettre d’ouvrir à la baignade d’autres plages, indique le porte-parole de la Ville Jacques Perron.

 
«Une fois le modèle développé et maîtrisé, on pourra éventuellement l’utiliser dans d’autres lieux comme la plage Jacques-Cartier, l’Anse au Foulon, le Basin Louise.»

 
Il faudra cependant ajuster les analyses aux conditions qui sont différentes à chaque endroit. «Les courants ne sont pas les mêmes, les affluents non plus. Avant de l’appliquer ailleurs, il y a des étapes à franchir. Ce n’est pas la priorité.»