La journée d’information organisée dimanche par Le Port de Québec à l’Espace 400e pour expliquer son projet d’agrandissement aux citoyens a porté ses fruits, estime le président-directeur général Mario Girard.

Le projet Beauport 2020, évalué à 190 millions $, permettra d’accueillir de plus gros navires et augmentera la capacité de transbordement de marchandises. Le Port est en train de préparer son étude d’impact environnemental.

«Les gens que j’ai rencontrés m’ont dit qu’ils avaient des réponses à leurs questions. C’est ça qu’on voulait, être ouverts, transparents et informer. Je vois des gens heureux quand ils sortent d’ici, a mentionné le PDG du Port de Québec.

Cohabitation efficace

«C’est correct que les citoyens se préoccupent des impacts. Des ports, c’est gros. Ce sont de grosses infrastructures, ça fait du bruit, mais il y a des ­mesures aujourd’hui pour rendre la ­cohabitation entre une ville et un port très efficace.»

Un point de vue que ne partage pas Jean Lacoursières, de l’organisme ­d’Accès Saint-Laurent Beauport, qui préconise une approche totalement différente. «On pense que l’augmentation du transbordement maritime de vrac, ­liquide et solide, devrait être envisagée loin des populations. Pas en plein centre-ville de Québec. On ne veut pas que le port disparaisse, mais on constate que ça fait 35 ans qu’on n’a pas réfléchi aux façons d’absorber l’augmentation du vrac loin des populations», a-t-il expliqué en distribuant des tracts aux visiteurs sur le trottoir.

La nécessité de l’expansion était une des interrogations des citoyens, hier. Jean Lacoursières est lui aussi préoccupé. «Tout ce qu’il demande présentement à la population, c’est la permission de faire sa plateforme sans dire ce qu’il y aura dessus. Ça rend sceptique par rapport aux besoins réels du Port.»

Selon le Port, 1100 nouveaux emplois permanents seront créés au terme du ­réaménagement des lieux.