Pierre-Olivier Fortin, Journal de Québec, publié le 14 juin 2015
Et la baignade dans le fleuve fait partie de ses priorités. «On travaille très, très fort sur la baignade, avec les gens de Gestev, pour qu’un jour on puisse se baigner dans le fleuve. Mais il faut faire les choses dans l’ordre et respecter les processus», indique M. Laperrière, en poste depuis la fin de l’hiver et qui apporte avec lui l’expérience acquise au Quartier des spectacles de Montréal et au Massif de Charlevoix.
Foule record à la Fête de la famille
En attendant de se baigner dans le fleuve, il y a toujours les jeux d’eau et les petits pirates — c’était le thème de la Fête de la famille, dimanche —, ne s’en sont pas privés. L’organisation attendait 8000 personnes, mais le soleil généreux en a attiré bien davantage, soit près de 10 000. «C’était incroyable, c’est un succès complètement débile, sur toute la ligne, un gros hit», s’emballe Philippe Laperrière.
Et l’homme s’emballe tout autant lorsqu’il parle de ses projets. Déjà, son équipe et lui complètent l’aménagement d’un nouvel espace avec un bar extérieur, un bar laitier, un camion-restaurant, des chaises longues, des hamacs et un terrain de pétanque.
Et ça se continue. Les plaisanciers auront droit plus tard cet été à des spectacles impromptus, peut-être aussi à du cinéma en plein air. D’autres annonces sont à venir.
Des BBQ à vélo…
On pourra aussi y louer des barbecues pour griller ses propres aliments, ou encore la viande qu’on pourra acheter sur place. Les barbecues seront attachés à un vélo pour que les grillardins puissent les déplacer aisément sur le site.
Le directeur souhaite que les gens de Québec s’approprient la Baie de Beauport, qu’il qualifie d’«oasis au milieu de la zone industrielle un peu trash. Je veux que quand on entre, ça fasse boum!, wow!, et que les anges se mettent à chanter», déballe M. Laperrière. «Venez, c’est beau et c’est à nous!» Il veut attirer davantage de ces jeunes professionnels avec de petites familles, par exemple.
Son inspiration : la High Line de New York. Il s’agit d’une ancienne voie ferrée aérienne qui desservait les usines de transformation de viande dans un quartier industriel de Manhattan, devenu un grand parc urbain très fréquenté et apprécié. M. Laperrière voit un parallèle avec le fait qu’il d’agit dans les deux cas d’«endroits créés par l’homme et qui ont été longtemps abandonnés». Il veut s’inspirer de la façon dont l’endroit a été repris en main pour en faire une destination incontournable autant pour les gens de l’endroit que les touristes.