PORT DE QUÉBEC. Le gouvernement libéral devrait exiger que le projet d’agrandissement du port de Québec soit soumis à un examen du Bureau d’audience publique sur l’environnement (BAPE) a affirmé aujourd’hui le Parti Québécois après les tumultes entourant le projet.
Bernard Drainville, Clément Laberge, Sylvain Gaudreault et Agnès Maltais ont pressé le ministre de l’Environnement d’enclencher les démarches pour tenir un BAPE en bonne et due forme. (Photo TC Media – Prisca Benoit)
Plus tôt cette semaine, le ministre du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, David Heurtel a laissé entendre qu’une entente était survenue entre l’Administration portuaire de Québec (APQ) et son ministère pour soumettre le projet d’agrandissement à un examen du BAPE. L’administration du port de Québec a rapidement démenti ces propos.
Dans un communiqué, les administrateurs du port ont affirmé que «l’APQ n’a pas l’intention d’assujettir son projet d’agrandissement à l’obtention d’un certificat d‘autorisation émis par le gouvernement du Québec et au processus d’audiences publiques du BAPE.» Le port ne compte pas lier son projet d’agrandissement à une autorisation formelle du gouvernement du Québec. Il aurait plutôt été question lors des discussions avec le ministre que celui-ci puisse poser des questions sur le projet du port par l’entremise du BAPE.
Réactions de l’opposition
Pour le porte-parole de l’opposition officielle en matière d’énergie et de ressources naturelles, Bernard Drainville, il n’est pas question que l’autorité du BAPE soit réduite à ce point. «On ne veut pas d’un BAPE de pacotille», a-t-il laissé savoir. Pour lui, les éléments touchés par le projet d’agrandissement du port du Québec peuvent être considérés de compétences provinciales. «Le port n’est pas dans une bulle de verre. L’air que l’on respire, le pétrole et son transport ainsi que le fleuve, ça nous concerne.» La députée de Taschereau et porte-parole pour la région de la Capitale-Nationale Agnès Maltais a ajouté que «le BAPE ne doit pas être le consultant, il doit être le consulté.»
Le porte-parole de l’opposition officielle en matière de développement durable et d’environnement Sylvain Gaudreault a réitéré qu’il faut mettre en place des mesures claires quant aux compétences du Québec en matière d’environnement.
La participation des citoyens est essentielle selon le candidat du Parti Québécois dans Jean-Talon, Jean Laberge, en particulier quand il est question de leur environnement. «Le port doit se rendre compte qu’au 21e siècle, le développement économique se fait avec la consultation des citoyens», a-t-il affirmé.