Radio-Canada, mise à jour le jeudi 8 janvier 2015 à 14 h 35
Le Port de Québec met en place un processus d’évaluation environnementale qui prévoit la consultation de la population pour ses projets à venir sur son territoire.
La politique, qui fait partie du plan d’action en développement durable annoncé l’an dernier, s’articule autour de trois grandes mesures :
-l’obligation des promoteurs d’informer et d’impliquer les citoyens;
-l’obligation de tenir compte des commentaires formulés par les citoyens;
-et l’obligation de faire appel à une firme indépendante pour produire les études environnementales sur tous les projets majeurs.
L’administration portuaire est convaincue qu’il s’agit d’un pas dans la bonne direction pour rétablir les ponts avec les citoyens. Le projet de silos de granules de bois, notamment, avait provoqué de nombreuses réactions.
Le président-directeur général du Port de Québec, Mario Girard, souligne néanmoins que le Port répond déjà à plusieurs critères en matière de normes environnementales.
« Je vous rappelle un projet qui s’appelle le terminal de granules de bois où le port de Québec a fait beaucoup plus que ce qui aurait été normalement demandé par le BAPE. On ne va pas moins que le BAPE, on va faire quelque chose qui est définitivement responsable, très développement durable », dit-il.
Pour sa part, Véronique Lalande, porte-parole de l’Initiative citoyenne de vigilance du Port de Québec, demeure sceptique.
« Si le Port était vraiment ce qu’il est sur papier, on n’aurait aucun problème. Le problème, c’est qu’entre ce qu’ils disent et ce qu’ils font, il y a un écart qui a été très important. […] Même si on consulte, encore faut-il qu’on s’engage à respecter la volonté ».
Le Port entend consulter la population sur deux grands projets majeurs en 2015, soit l’agrandissement du port dans le secteur de la baie de Beauport et le réaménagement du bassin Louise.
L’organisation veut notamment doubler le nombre de croisiéristes au cours des 10 prochaines années. Le projet d’agrandissement du terminal de croisières est évalué entre 50 et 10 millions de dollars. Une demande de financement a été déposée auprès du gouvernement du Québec, mais le Port ne s’attend pas à attacher le financement en 2015.