Limoilou: la poussière rouge inquiète encore, croit le NPD

Samuel Auger, Le Soleil, publié le 03 août 2014

[Remarque de ASLB: la poussière provenant du port et qui tombe sur Limoilou n’est pas exclusivement rouge.]

Le député néo-démocrate Raymond Côté (au centre) considère... (Le Soleil, Pascal Ratthé)

Le député néo-démocrate Raymond Côté (au centre) considère que le ministère des Transports ne s’est pas suffisamment préoccupé du dossier de la poussière rouge à Limoilou. (Photo: Le Soleil, Pascal Ratthé)

(Québec) Les citoyens du quartier Limoilou retrouvent encore de la poussière suspecte sur leur terrain et s’inquiètent des effets de la pollution sur leur santé, soutient le député fédéral de Beauport-Limoilou, Raymond Côté.

«Il y a des gens qui sont encore pris à essuyer leur set de patio. Il y a encore des gens qui ramassent leur poussière. Le problème est encore là», a soutenu samedi matin Raymond Côté.

Le député néo-démocrate sillonnait samedi les rues du Vieux-Limoilou pour prendre le pouls des électeurs et faire signer une pétition réclamant un contrôle plus serré d’Ottawa de la qualité de l’air dans Limoilou en raison de la pollution venant du port de Québec.

Des résidents le contactent de plus en plus pour se plaindre des épisodes de poussière. «Il y a beaucoup de gens qui m’ont exprimé leur inquiétude», avance-t-il. «Et ça, c’est sans compter les gens qui me témoignent de leurs problèmes de santé depuis deux ans. Vous seriez surpris des personnes qui se retrouvent avec des problèmes divers, problèmes respiratoires, problèmes de dermatite, d’eczéma… Ça inquiète encore beaucoup.» Les citoyens du Vieux-Limoilou et des zones affectées par la poussière se posent de vraies questions sur les conséquences à long terme de la pollution de l’air, estime le député fédéral.

 «Ce qui préoccupe surtout les gens, c’est leur qualité de vie et leur avenir, aussi. Ce sont leurs enfants qui grandissent dans ce milieu-là, et là, ils se posent la question : est-ce que je fais une erreur? Est-ce que mon enfant va développer des problèmes à cause de ça? Ce sont des inquiétudes qui sont légitimes, et il faut y répondre.»

Pour Raymond Côté, l’heure n’est plus à trouver les coupables derrière les épisodes de poussière rouge de nickel. «Quand j’ai posé ma première question à l’automne 2012, le ministre Denis Lebel avait carrément répondu que les gens de Limoilou inventaient des choses, et que je cherchais à faire peur au monde», rappelle-t-il. «Mais la poussière de Limoilou venait bien d’Arrimage Québec et du port de Québec. Ça a été dit textuellement.»

Mettre de la pression

Le néo-démocrate exhorte donc le gouvernement conservateur à mettre de la pression sur le port de Québec et l’entreprise Arrimage Québec. «Le ministre des Transports s’en lavait les mains en disant : « Ah, le port est entièrement autonome, j’ai une confiance aveugle, je suis en contact avec eux, et ça finit là. » Ça, je ne l’ai jamais accepté, et je l’accepterai jamais», lance-t-il. «Il faut amener toutes les administrations portuaires à travers le Canada à être plus transparentes et plus collaboratives. Il faut aussi qu’Ottawa assume ses responsabilités par rapport à ces administrations-là.»

Le premier épisode de poussière rouge a été documenté en octobre 2012 dans Limoilou. Des citoyens et le ministère de l’Environnement du Québec croient que les concentrations plus élevées de nickel dans l’air du quartier sont attribuables aux activités de transbordement dans le port par Arrimage Québec. Un recours collectif a depuis été déposé par des citoyens pour obtenir une compensation en raison de cet épisode de poussière de nickel.

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