Yannick Bergeron, Radio-Canada, publié le 14 mars 2018
Les citoyens du quartier Limoilou qui ont été incommodés par un épisode de poussière rouge en provenance du port de Québec, en octobre 2012, pourraient être dédommagés.
Après des années de débat judiciaire, les citoyens qui ont intenté un recours collectif en sont venus à une entente avec le Port de Québec et Arrimage Québec.
Véronique Lalande et son conjoint Louis Duchesne ont entrepris ce recours après avoir constaté l’accumulation de poussière rouge à leur résidence. La substance s’est avérée être de l’oxyde de fer.
Me Jean-François Bertrand, qui représente les citoyens de Limoilou, souligne qu’après 5 ans, Arrimage Québec reconnaît être à l’origine du rejet. Si la faute et le lien de causalité sont établis, il faudra toutefois attendre avant que les résidents puissent espérer toucher un dédommagement.
« Ça ne veut pas dire qu’il y a des chèques qui vont commencer à être envoyés ce matin aux membres du groupe parce qu’à ce moment, il va falloir faire la démonstration devant la Cour des dommages et du montant des dommages. »
Les parties vont maintenant débattre du territoire touché par la poussière, de l’ampleur des dommages subis par les gens et du montant des indemnisations.
Autre recours
Ce dénouement ne change en rien une autre action collective, plus large, intentée contre le Port et Arrimage Québec.
Ce deuxième recours vise l’ensemble des émissions de poussière de métaux, dont le nickel, issues des activités d’Arrimage Québec depuis le mois d’octobre 2010.
Il faudra de nouveau faire la preuve dans le cadre de ce recours que le Port et la compagnie Arrimage Québec ont commis une faute et causé des dommages.
Selon Me Bertrand, une audition est prévue le 11 avril devant le juge en chef de la Cour supérieure pour demander la réunion des deux dossiers afin qu’ils soient instruits devant un même juge.