Radio-Canada, le 20 octobre 2014
Le Nouveau Parti démocratique talonne le gouvernement Harper dans le dossier de l’agrandissement du port de Québec. Les députés de Québec et de Beauport-Limoilou ont dénoncé à la Chambre des communes le fait que le Port soit lui-même chargé d’évaluer l’impact environnemental de son projet de 500 millions $.
L’Administration portuaire de Québec réalisera ses propres études environnementales sur son projet d’agrandissement, qui comprend le remblaiement d’une partie de la Baie de Beauport et la construction d’un quai en eau profonde.
Lors de la période des questions à Ottawa, deux députés du NPD de la région de Québec se sont levés pour condamner la situation.
« C’est ridicule! Comment le gouvernement peut-il prétendre que ce processus est transparent et juste alors que l’Administration portuaire de Québec est à la fois juge et partie? », a interrogé la députée de Québec Annick Papillon.
Son collège Raymond Côté a soulevé que « le Port s’est montré incapable de faire face à ses problèmes de pollution par le passé ».
« Pourquoi le gouvernement refuse-t-il que le projet d’agrandissement du Port de Québec soit soumis à une évaluation crédible? », a demandé le député de Beauport-Limoilou.
Le secrétaire parlementaire de la ministre des Transports, Jeff Watson, a précisé que le Port de Québec était une entité indépendante du gouvernement et que son administration avait déjà fait de nombreux efforts pour diminuer ses émissions de poussière lors d’activités de transbordement.
Projet de loi sur la transparence des ports
Raymond Côté a déposé un projet de loi en juin dernier afin de permettre au Vérificateur général et au Commissaire à l’environnement d’enquêter sur les opérations des administrations portuaires.
Le changement qu’il propose à la loi aurait permis d’avoir un avis indépendant dans le dossier de la poussière au Port de Québec notamment, avait-il plaidé.
« En l’absence d’un processus d’évaluation environnementale crédible, ça permettrait à tout le moins de combler le vide », a-t-il proposé devant la Chambre des communes.