RICHARD GAGNÉ, Sainte-Pétronille
POINT DE VUE, Le Soleil, 26 juin 2022 / Il y a un an, le 29 juin 2021, le gouvernement fédéral décidait que le projet Laurentia du Port de Québec ne verrait pas le jour en raison de ses «effets environnementaux négatifs importants», faisant siennes les conclusions du rapport de l’Agence d’évaluation d’impact du Canada.
Le rapport de l’Agence prenait aussi en compte celui du ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques du Québec (MELCC) publié le 11 novembre 2020, associé à cette évaluation et dont le rapport, hautement élaboré et pertinent, est resté dans l’ombre. Il y est souvent cité.
Très critique envers ce projet et en abordant tous les aspects environnementaux de sa construction et de son exploitation, il disait, concernant le paysage: «Il modifiera l’environnement visuel et le paysage, en raison de la hauteur des infrastructures aménagées et le paysage ouvert dans lequel elles s’insèrent. Ces dernières seraient visibles par un grand nombre d’observateurs». Québec aurait aussi perdu de sa beauté.
Malgré ce document loin d’être favorable au projet Laurentia émanant du Québec, le gouvernement Legault a continué de le défendre et s’est dit «très déçu» de son rejet. On a appris plus tard que le Port de Québec avait englouti 13,8 millions$ dans l’aventure. On peut se demander si la subvention de 11 millions$ accordée en mai dernier par Québec au Port n’est pas en guise de compensation.
Avoir dû compter sur le gouvernement Trudeau pour rejeter ce projet alors que le Québec avait tous les éléments pour le faire est désolant. Piètre comportement!