Projet Laurentia: Duclos appuie Labeaume sur le Port – Il dénonce le « travail caché » de Montréal contre le projet Laurentia

Le maire de Québec s’est trouvé un allié inattendu en Jean-Yves Duclos, président du Conseil du Trésor, qui dénonce lui aussi les manœuvres en coulisse du Port de Montréal pour discréditer le projet Laurentia à Québec.

« Il est rare que je sois plus acerbe que mon collègue Régis, mais je vais dire une chose de façon encore plus transparente que Régis : il y a à Montréal, malheureusement, et c’est à la fois incompréhensible et contre-productif, des intérêts qui font valoir que le projet du Port de Québec est mauvais pour le Québec. Ce qui est totalement faux », a lancé le député fédéral libéral de Québec et président du Conseil du Trésor, Jean-Yves Duclos.

« Les gens de Montréal qui font malheureusement un travail caché, mais efficace, ont besoin de sortir et de prendre connaissance des faits, et de reconnaître que ce projet-là est bon pour tout le monde. » Le ministre estime que « le projet de Québec serait en appui et complémentaire au projet de Contrecœur ».

Il affirme qu’avec la division que « certains » créent, le Québec au complet s’expose à une concurrence qui viendra d’ailleurs au pays et dans le monde. « On se nuit nous-mêmes lorsqu’on se divise au Québec. »

M. Duclos a tenu ces propos en marge d’une annonce à Boischatel. Ils surviennent après quelques jours de guerre verbale, alors que le maire de Québec, Régis Labeaume, a piqué le politicien à quelques reprises en l’incitant à se mouiller en faveur du projet de terminal de conteneurs.

Envoyer le vrac ailleurs

Le maire a de son côté exposé une vision qu’il a pour le Port de Québec, qu’il voudrait voir devenir un grand terminal de conteneurs dont le vrac serait exclu.

« Le transbordement en vrac au quai de Québec, éventuellement, dans ma vision comme maire, je le vois ailleurs qu’à Québec. Il y a les ports de Sept-Îles, Baie-
Comeau, Saguenay, Gaspé, Matane, Cacouna, qui pourraient recevoir, s’ils n’ont pas de problème avec leurs citoyens tout proches, l’industrie de la ferraille, qui vient des Grands Lacs, l’industrie du minerai de fer. Pourquoi il faut absolument faire du transbordement de vrac sur les quais de Québec ? » a-t-il lancé.

Le député conservateur fédéral de Charlesbourg, Pierre Paul-Hus, s’est dit convaincu que les ministres fédéraux de Montréal font des pressions contre le projet du Port de Québec. « Je m’attends à ce que comme président du Conseil du Trésor, Jean-Yves Duclos soit en mesure de dire : oui, on va financer le projet, à la hauteur de 90 millions $ parce que c’est un projet excellent, viable pour l’économie. »

Le chef de l’opposition à l’hôtel de ville, Jean-François Gosselin, croit qu’il faut miser sur une alliance plutôt qu’une guerre entre les deux grandes villes. « J’ai aimé la réponse de M. Duclos qui veut essayer de faire en sorte que tout le monde doit travailler ensemble pour qu’on compétitionne les autres grands ports à l’international. »

Camionnage

Tout comme le conseiller de Démocratie Québec, Jean Rousseau, M. Gosselin souligne cependant qu’il reste encore plusieurs questions en suspens, notamment sur le camionnage, avec le projet Laurentia.

« L’étude environnementale est importante », souligne M. Rousseau. « Il faut que les citoyens soient dans le coup. Ce n’est pas juste les politiciens qui vont déterminer l’avenir du site de Laurentia. »

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