Ce à quoi le maire a répondu en substance la même chose que la veille. «Ça fait cinq ans que j’entends ça de Jean-Yves, pis on ne sait rien d’autre. À Montréal, ils n’ont pas juste parlé de ça. À Contrecoeur, on leur a promis de l’argent. Si tout est correct au point de vue environnemental, l’argent est où? Pourquoi Montréal en a et Québec n’en a pas», s’insurge-t-il à propos du projet du Port de Montréal.
Lundi, M. Labeaume avait fait une sortie en règle contre ce qu’il considère comme du favoritisme envers le projet de terminal de la métropole au détriment de celui de Québec.
Il s’inquiète du fait que des acteurs économiques de Montréal «combattent le projet de terminal de Québec». Il croit que la présence de personnes influentes comme Monique F. Leroux, ex-PDG de Desjardins, et Sylvie Vachon, PDG du Port de Montréal, qui siègent toutes deux sur des comités de relance économique post-covid du gouvernement fédéral, pourraient faire avorter le projet de terminal de Québec au profit de celui de Contrecoeur.
Comme le PDG du Port de Québec, le maire insiste sur le fait que les deux projets ne sont pourtant pas en compétition, mais plutôt complémentaires. Selon lui, Québec peut accueillir des porte-conteneurs beaucoup plus gros en raison de la profondeur suffisante du fleuve. Pendant ce temps, argue-t-il, les ports de la côte est américaine convoitent aussi ces mastodontes des mers.
Pour ces raisons, M. Labeaume souhaite un appui plus ferme du gouvernement fédéral. «Jean-Yves est président du Conseil du Trésor du gouvernement du Canada. C’est un poste extrêmement important. C’est un poste où il peut faire énormément de choses. On compte sur lui.»
Une rencontre entre les deux hommes est prévue vendredi.