Recours collectif: Régis Labeaume n’a pas souvenir de pressions sur une lanceuse d’alerte

Isabelle Porter, Le Devoir, publié le 30 octobre 2019

Le maire de Québec, Régis Labeaume, n'a pas souvenir de soi-disant discussions entre lui et des représentants du Port de Québec pour contrôler la lanceuse d'alerte Véronique Lalande.
[Photo: Guillaume Levasseur Archives Le Devoir] Le maire de Québec, Régis Labeaume, n’a pas souvenir de soi-disant discussions entre lui et des représentants du Port de Québec pour contrôler la lanceuse d’alerte Véronique Lalande.

Le maire de Québec Régis Labeaume dit n’avoir aucun souvenir de soi-disant discussions entre lui et des représentants du Port de Québec pour contrôler Véronique Lalande.

« Je ne sais pas de quoi on parle », a réagi le maire lorsque le Devoir l’a questionné à ce sujet mercredi. « Je ne sais pas de quel courriel on parle. J’ai vu le titre [de l’article] ce matin, mais je n’ai pas compris ce que ça disait. »

Les dites discussions entre le Port et la ville étaient mentionnées dans un courriel présenté mardi au palais de justice dans le cadre du recours collectif sur les contaminants émis dans l’air. Mme Lalande et son conjoint sont à l’origine du recours collectif contre l’Administration portuaire et la compagnie Arrimage Québec.

Mardi, leur avocat a présenté au tribunal un courriel envoyé par le vice-président d’Arrimage Québec Yvan Boileau au président Denis Dupuis. M. Boileau y écrit que « la ville continue d’appuyer ce comité [le comité de vigilance] parce qu’il est plus facile de contrôler ainsi Mme Lalande. »

Composé de représentants du Port, de la ville et de citoyens, le Comité de vigilance avait été créé en mai 2013 par le gouvernement du Québec et la ville après qu’une étude du ministère du Développement durable eut établi que le Port était une source de pollution au nickel. Véronique Lalande y siégeait.

Pas de souvenirs

Dans le courriel, M. Boileau dit tenir ses informations de Mario Girard, le président du Port de Québec, et d’Anick Métivier, l’un de ses directeurs.

Il écrit que le Port « ne peut se désister » du comité « pour ne pas irriter la ville et le gouvernement provincial ». Il ajoute plus loin que le port « formera dans la prochaine année un nouveau comité environnement port-ville avec des intervenants crédibles » et qu’il « espère que ce nouveau comité se substitue au comité de Vigilance. »

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