Radio-Canada, publié le 17 octobre 2018
Des citoyens du quartier Limoilou inscrits au recours collectif intenté contre Arrimage Québec affirment avoir mis plusieurs heures à nettoyer leurs biens lors des épisodes de poussière rouge survenus ces dernières années.
Appelé à témoigner au palais de justice de Québec mercredi matin, André Laviolette, résident de la rue de la Ronde, dans le quartier Limoilou, a raconté s’y être pris à quatre reprises pour dépoussiérer des biens sur sa propriété entre l’automne 2012 et le printemps 2013.
Il soutient avoir consacré une douzaine d’heures au nettoyage.
Danny Wong, qui demeure sur la 8e Avenue, affirme pour sa part avoir nettoyé pendant 10 heures son balcon, ses fenêtres, rampes et meubles de patio.
Il dit avoir même dû jeter des meubles extérieurs parce que la poussière rouge s’y était incrustée.
Inquiétude
De son côté, Jannie Rochefort soutient avoir accumulé de la poussière rouge sous ses chaussures lorsqu’elle s’adonnait à la course à pied.
La résidente de la 3e Avenue a aussi observé de la poussière sur une voiture stationnée et dans la rivière Saint-Charles, selon son témoignage.
La mère de famille est inquiète parce qu’elle souffre d’asthme et d’eczéma.
Indemnisation
La démarche actuelle vise à démontrer que les citoyens ayant vécu les épisodes de poussière rouge ont subi des inconvénients qui méritent une indemnité.
Chaque plaignant réclame 3000 $.
L’instigatrice du recours collectif, Véronique Lalande, a témoigné mercredi après-midi et disait avoir hâte de raconter son histoire.
Elle a expliqué sa stupéfaction lorsque son bébé de neuf mois qui était dehors s’est retrouvé avec de la poussière rouge sur les mains, le visage et dans la bouche le 26 octobre 2012.
C’est elle qui avait alerté la ville de Québec et la direction de la santé publique. Elle poursuivra son témoignage jeudi.