Radio-Canada, publié le 10 janvier 2017

L’agrandissement du port de Québec est absolument nécessaire, selon Régis Labeaume. « Au moment où certains voudront diaboliser le port », le maire de Québec se range résolument derrière le projet Beauport 2020, qui fera bientôt l’objet de consultations publiques.
Le Port de Québec a obtenu le feu vert de l’Agence canadienne d’évaluation environnementale la semaine dernière pour tenir des consultations publiques sur son projet d’agrandissement Beauport 2020.
Cette nouvelle étape franchie par l’administration portuaire a rapidement suscité des critiques de citoyens qui s’inquiètent du projet, notamment en raison de sa proximité avec Québec et Lévis.
« Bien sûr, le port doit faire ses devoirs et compléter avec succès sa consultation publique sur le projet », a affirmé Régis Labeaume mardi, à l’occasion d’une conférence de presse pour souligner le passager du premier navire international dans la capitale en 2017.
L’événement a toutefois rapidement pris des airs de plaidoyer en faveur de Beauport 2020. Le ministre fédéral des Transports Marc Garneau, le député fédéral de Québec Jean-Yves Duclos et la députée provinciale de Chauveau Véronyque Tremblay, y assistaient aussi.
« À la Ville aussi nous avons nos questions, on a besoin de réponses, mais nos questions à nous ne sont pas pour diaboliser le port », a répété le maire de Québec.

Pas « la mer à boire »
Selon Régis Labeaume, le projet Beauport 2020 est crucial pour Québec. L’agrandissement visé de la ligne de quai de 610 mètres vers Beauport n’est pas « la mer à boire », à son avis, et s’avère « tout à fait nécessaire ».
Le transport maritime est en croissance à l’échelle mondiale et le port de Québec a tout ce qu’il faut pour tirer son épingle du jeu, croit-il.
Il cite en exemple le fait qu’à marée basse, le port de Québec est le seul à disposer d’une profondeur d’eau de 15 mètres dans la zone du Saint-Laurent et des Grands Lacs,
La très grande majorité des navires en construction ne peuvent pas aller plus loin que Québec sur le fleuve. C’est ça, la réalité […] Québec a quelque chose que Montréal n’a pas quant à la profondeur d’eau.
« Il faut avoir l’intelligence, avec l’avantage naturel que nous avons, de prendre un avantage économique et de valoriser absolument cette qualité qu’est la profondeur d’eau du fleuve », lance-t-il
Au cours de cette même conférence de presse, le président-directeur général du port de Québec, Mario Girard, tout comme Marc Garneau, Jean-Yves Duclos et Véronyque Tremblay, ont tous souligné cette caractéristique du port.
Vers un record de croisiéristes?
Le PDG Mario Girard a profité de l’occasion pour souligner que l’année 2016 s’est révélée exceptionnelle pour le port.
Après trois années de décroissance, plus de 24 millions de tonnes de marchandise ont transité par le port de Québec l’an dernier, soit une augmentation d’environ 15 %.
L’année 2017 devrait être tout aussi bonne, selon les prévisions du PDG. Il espère notamment accueillir plus de 200 000 croisiéristes et battre le record de 180 000 visiteurs établi en 2014.

Les objectifs de croissance à plus long terme sont encore plus ambitieux.
Le port espère accueillir 400 000 croisiéristes en 2025, notamment grâce à l’agrandissement du terminal Ross Gaudreault, un projet pour lequel le gouvernement provincial a réservé jusqu’à 35 millions de dollars.
Avec les célébrations du 150e anniversaire de la Confédération, le port de Québec sera également mis en valeur grâce au Rendez-vous naval 2017 des grands voiliers.