Contrats à réviser pour la phase III de la promenade Samuel-de Champlain

Simon Boivin, Le Soleil, publié le 15 novembre 2016

(Québec) La Commission de la capitale nationale du Québec (CCNQ) doit remettre à jour ses contrats pour la phase III de la promenade Samuel-De Champlain en raison des délais liés à l’atteinte de l’équilibre budgétaire.

Mis sur la glace en 2014 au nom du déficit zéro, la prolongation de 2,5 km entre la côte de Sillery et la côte Gilmour est revenue sur le radar gouvernemental lors du dernier budget.

Entre-temps, deux contrats importants octroyés en 2009 et 2010 par appel d’offres pour l’architecture et l’ingénierie sont arrivés à échéance, l’été dernier.

«Notre préoccupation est de ne pas payer en double des trucs qui ont déjà été faits, indique Anne-Marie Gauthier, porte-parole à la CCNQ. Les travaux qui ont déjà été réalisés, on ne veut pas les payer en double. Les contribuables ont déjà payé.»

Entre 70 % et 80 % de ces mandats sont déjà terminés. Le concept a été réalisé et les plans et devis définitifs sont avancés. Selon nos informations, la CCNQ entend redonner de gré à gré les contrats aux deux consortiums sélectionnés la première fois. Une reprise du processus d’appel d’offres aurait été synonyme d’un recommencement des travaux déjà faits, nous dit-on. La valeur des deux contrats s’élève à plus de 10,5 millions $.

Un autre contrat de 3,5 millions $ pour la gérance de construction signé en 2010 avec Pomerleau a d’autre part été résilié. Dans ce cas, quelque 10 % du travail a été effectué. Mais une augmentation de la valeur du contrat justifie qu’un nouvel appel d’offres soit lancé, explique Mme Gauthier, de la CCNQ.

Facture de 130 millions $

Évaluée à 100 millions $ lors de son annonce, la facture de la phase III a été réévaluée à 130 millions $ en 2014. Des ajustements ont dû être faits au projet dans la foulée d’un rapport très critique du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE), à l’automne 2013. Le tracé de la voie ferrée le long de la falaise, particulièrement l’idée d’un passage à niveau près du Yacht Club, a dû être révisé.

Le projet prévoit la démolition du viaduc du CN qui permet aux trains de passer sous le boulevard Champlain. Il est question d’aménager une plage protégée, un miroir d’eau, un bassin de baignade, de consolider le quai Frontenac et de construire des bâtiments de service et une aire de détente.

En août, Le Soleil a écrit que le CN boudait les discussions sur la phase III en raison du dossier du pont de Québec. La CCNQ confirmait que le transporteur ferroviaire lui avait dit qu’il «manquait de disponibilité». Une version contredite par le CN selon qui il s’agissait de «deux dossiers distincts.» Le maire de Québec avait conseillé au transporteur de ne pas «jouer ce jeu-là».

Mardi, la porte-parole de la CCNQ a assuré que «pour ce qui est des échanges avec le CN, le processus normal est en cours».

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