Port de Trois-Rivières: le quai numéro 13 prêt en décembre

Martin Lafrenière, Le Nouvelliste, publié le 20 avril 2016

(Trois-Rivières) La disponibilité dès la fin de l’année du nouveau quai numéro 13 entraînera un fort potentiel de développement pour le Port de Trois-Rivières.

Le chantier de reconstruction de ce quai et la transformation du terrain des anciens hangars 13 et 14 en terminal de 23 000 mètres carrés vont bon train. Ces deux équipements, compris dans la phase 2 du plan Cap sur 2020, seront prêts en décembre et représenteront un atout supplémentaire dans la prospection de partenaires d’affaires.

«Le quai 13 n’avait plus de capacité portante. Les deux dernières années, on a refusé des navires! Le quai 13 va permettre d’agrandir le port. Avec les 23 000 mètres carrés, c’est une augmentation de 40 % de nos espaces d’entreposage à quai. C’est vraiment majeur», déclare Gaétan Boivin, président et directeur général du Port de Trois-Rivières, lors d’une visite organisée mercredi pour les médias.

Au cours des deux prochaines semaines, l’administration portuaire lancera un appel de propositions. Le Port veut accueillir des entreprises qui feront des opérations de manutention. Des marchandises aussi variées que de l’acier, des granules de bois ou des conteneurs pourront être stockées à cet endroit.

«Sur le Saint-Laurent, on est les seuls à avoir un terminal disponible de cette dimension. Il faut être concurrentiel, il faut être rentable, mais on va regarder la création d’emplois, la nature de l’investissement, la durée, les bénéfices pour le port et pour la région. On espère avoir une entente pour le 1er janvier 2017, mais on veut un locataire avec la meilleure activité possible», ajoute M. Boivin, en soulignant que le Port n’est nullement pressé dans ce dossier.

Un quai des années 1930

Les travaux du nouveau quai ont commencé à la mi-février. La vieille structure datait des années 1930 et avait bien besoin d’être retapée.

«On va aménager un nouveau mur de quai qui est construit en pieux et en palplanches. C’est un mur d’acier étanche de 26,5 mètres de profondeur pour avoir une stabilité et pour retenir les matériaux de remblai», mentionne Michel Parent, directeur des opérations au port trifluvien.

Le quai mesure 181,5 mètres de long. La partie qui avance dans le fleuve mesure entre 11 et 37 mètres de largeur, le quai étant disposé en angle. La profondeur sera de 11 mètres.

La structure sera composée de 99 pieux de 29,4 mètres de long. Chaque pieu est planté par vibration dans le fond marin. Il faut ajouter 234 palplanches, une pièce fixée entre chaque pieu. Le tout sera recouvert d’une couronne de béton.

«On remplit avec de la pierre, dans le fond marin. On ajoute des tirants pour tenir la façade du quai. Ensuite, on ajoute du sable, de la pierre et du pavage», explique le directeur adjoint des opérations du port, Steve Jean.

Entre 40 et 50 travailleurs (soudeurs, grutiers, opérateurs de machineries lourdes, électriciens, arpenteurs, tuyauteurs, menuisiers) oeuvrent sur ce chantier qui se déroule en grande partie sur la terre ferme, mais aussi en zone maritime. Cet élément du projet entraîne des exigences à respecter en matière environnementale.

«Quand on remblait la partie maritime, ça soulève des sédiments, poursuit M. Jean. On met un rideau de turbidité pour éviter que les sédiments en suspension se dispersent dans le fleuve. La turbidité est nuisible à la faune aquatique. Il faut protéger le fleuve pour ne pas avoir trop de matières en suspension.»

La démolition des hangars 13 et 14 et la reconstruction du quai numéro 13 représentent un budget de 20 millions $. Si on ajoute la construction des hangars 15, 16, 24 et 25, une autre partie du projet Cap sur 2020, on est rendu à un investissement de 35 millions de dollars.

La phase 2 du plan Cap sur 2020 est estimée à 50 millions de dollars. Le Port de Trois-Rivières verse 19 millions $, tandis que le gouvernement canadien offre un appui de 16,2 millions de dollars. Le secteur privé va consacrer 15 millions de dollars pour les équipements de manutention.

Ce chantier mettra fin à la deuxième et dernière phase de Cap sur 2020. Le port travaille déjà sur un autre projet de développement, Cap sur 2030. Les projets sont déterminés et le plan a été approuvé par le conseil d’administration. Il faudra toutefois patienter probablement jusqu’en 2017 avant le dévoilement de ce plan.

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