Agrandissement du port de Québec: un enjeu pour le PQ dans Jean-Talon

Élisabeth Fleury, Le Soleil, publié le 12 mai 2015

Clément Laberge a expliqué mardi que les wagons... (Le Soleil, Patrice Laroche)

Clément Laberge a expliqué mardi que les wagons qui circuleront sur Versant-Nord représenteront un danger pour les citoyens. (Photo: Patrice Laroche, Le Soleil)

(Québec) Le Parti québécois (PQ) fait du projet d’agrandissement du port de Québec un enjeu électoral pour les partielles dans… Jean-Talon.

En conférence de presse, mardi, le candidat Clément Laberge a expliqué que ce dossier impliquait aussi les citoyens de Jean-Talon dans la mesure où des matières dangereuses transiteront par la voie ferrée longeant le boulevard du Versant-Nord.

«Les wagons passent près des habitations et de la piste cyclable […]. Quand on sait ce qui s’est produit à Lac-Mégantic et ailleurs en Amérique du Nord, c’est absurde d’envisager de faire passer régulièrement des convois de pétrole sans que les résidents soient informés des risques qui y sont associés», a fait valoir M. Laberge, qui s’est présenté aux médias flanqué des députés Agnès Maltais et Bernard Drainville.

Le PQ demande au gouvernement Couillard de mandater le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) pour qu’il examine le projet d’agrandissement du port de Québec.

«Le ministre de l’Environnement, David Heurtel, et son collègue responsable de la Capitale-Nationale, Sam Hamad, disent que le projet doit respecter les lois environnementales [du Québec], mais quand on leur demande si le gouvernement va faire un BAPE, ils ne veulent pas répondre», déplore Agnès Maltais.

Clément Laberge a grandi dans la paroisse Sainte-Geneviève. Il rappelle qu’en 2013, les pompiers ont dû intervenir pour éteindre des incendies provoqués par le passage de trains dans le secteur où se trouvent les Maxi, Costco et autres.

Bernard Drainville a pour sa part souligné que quatre accidents de train se sont produits au Canada au cours des six derniers mois.

À propos du plus récent déraillement survenu en mars à Gogama, en Ontario, M. Drainville a précisé qu’il y avait eu explosion et déversement de pétrole brut, et que certains des wagons du convoi étaient de nouveaux modèles «supposément plus sécuritaires».

Le PQ s’est défendu d’être alarmiste. L’intention n’est pas de faire peur aux gens, a assuré le candidat Laberge, mais «de porter à l’attention des citoyens les risques réels qui existent».

La réglementation du transport ferroviaire relève peut-être du fédéral, a par ailleurs convenu Agnès Maltais, «mais à la fin, quand il y a un problème et qu’il y a du monde qui décède, c’est le gouvernement du Québec qui ramasse les gens, qui les soigne, qui est en première ligne, alors c’est un dossier qui concerne le gouvernement du Québec»

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