Taieb Moalla, Journal de Québec, publié le
Si les nouvelles technologies le permettent, la baignade dans le fleuve Saint-Laurent serait tout à fait envisageable, soutient Régis Labeaume.
«On pourrait se baigner dans 60 à 80 % du temps, a assuré le maire de Québec. Le problème est qu’on ne peut pas le savoir à l’avance», a-t-il regretté. C’est que les résultats des tests sur la qualité de l’eau nécessitent plusieurs jours avant d’être connus. Du coup, pour éviter d’éventuelles poursuites, la Ville interdit carrément les baignades. «Si on peut avoir un test qui se fait en une heure, ça irait bien», croit le maire Labeaume.
Ce dernier a lancé un appel aux compagnies spécialisées en biotechnologie afin qu’elles mettent au point ce genre de test, à condition que ceci ne coûte pas trop cher à la municipalité.
Ajout de ASLB
De 2002 à 2005, ASLB a piloté des campagnes de mesures de la qualité de l’eau de baignade à la plage de Beauport avec l’aide du Service de l’environnement de la Ville de Québec et du ministère de l’Environnement du Québec. Ces mesures ont permis de découvrir les choses suivantes pour la plage de Beauport:
1) Il existe une forte corrélation entre la qualité de l’eau de baignade et sa turbidité: plus l’eau est trouble, plus grandes sont les chances qu’elle soit impropre à la baignade;
2) Il existe une corrélation entre la qualité de l’eau de baignade et les précipitations à Beauport la veille et l’avant-veille d’une journée donnée.
Il est ainsi possible d’établir un modèle préventif d’ouverture de la plage pour la baignade, puisque les deux paramètres ci-dessus (la turbidité de l’eau et les précipitations) peuvent être mesurés instantanément.
En invoquant l’absence d’une technologie permettant de mesurer instantanément la concentration de coliformes fécaux dans l’eau pour continuer à interdire la baignade, monsieur Labeaume semble ignorer ces travaux dont on trouve un résumé ici et des détails ici.