Le Port ne voulait plus de piste cyclable sur les quais

Stéphanie Martin, Le Journal de Québec, publié le 20 juillet 2017

Malgré les bouchons de circulation et les lamentations des commerçants, la piste cyclable sur la rue Dalhousie est là pour rester, a tranché l'administration Labeaume. «On va survivre», a laissé tomber le maire.
Malgré les bouchons de circulation et les lamentations des commerçants, la piste cyclable sur la rue Dalhousie est là pour rester, a tranché l’administration Labeaume. «On va survivre», a laissé tomber le maire. (Photo: Jean-François Desgagnés)

C’est le Port de Québec qui a fortement insisté auprès de la Ville de Québec pour que la piste cyclable sur Dalhousie ne passe pas près du fleuve.

C’est ce qui a mené à la décision de la Ville de retrancher une voie de circulation sur la rue Dalhousie, ce qui fait rager les automobilistes depuis des semaines.

Auparavant, la piste bifurquait vers le fleuve à la hauteur de ce qui est aujourd’hui la place des Canotiers. « On a demandé que ce soit déplacé », confirme la porte-parole du Port, Marie-Andrée Blanchet.

Avec la multiplication des événements sur les quais, les croisiéristes plus nombreux et l’ouverture récente de la place des Canotiers, la cohabitation vélos-piétons devenait difficile, explique-t-elle.

La vice-présidente du comité exécutif, Julie Lemieux, acquiesce. « Le Port, au fil des ans, nous en a parlé. On a senti qu’il n’y avait aucune ouverture de leur part pour nous laisser passer là. Parce qu’ils sont chez eux aussi sur le bord des quais. Au fil des discussions, on en est venu à la conclusion que la piste sur Dalhousie, c’est vraiment la meilleure option. C’est la plus sécuritaire. »

L’option de la faire passer sur la rue Saint-Pierre a été étudiée, mais rejetée. Il aurait fallu sacrifier du stationnement et le croisement de la côte de la Montagne aurait été périlleux, explique-t-elle.

Adaptation nécessaire

La conseillère comprend qu’il faut aux automobilistes une adaptation. Elle est convaincue qu’avec le temps, les choses s’arrangeront.

« On change de façon d’aborder les choses. On veut faire plus de place au vélo. Il faut faire des sacrifices. » Québec veut « prendre le virage des grandes villes du monde qui débarquent de leur auto au centre-ville pour marcher ou faire du vélo ».

Si elle tient à garder la piste là où elle est, Julie Lemieux indique tout de même que la Ville fera un bilan à la fin de l’été.

« On regarde les choses évoluer et à la fin de la saison, on va analyser tout ça avec les partenaires et on verra s’il faut s’ajuster. »

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