Redonner le fleuve aux citoyens jusqu’à l’est de Lévis

Le Soleil, section Point de vue, publié le 29 avril 2017

Il nous faut louer tous les efforts et tous les investissements faits par la Ville de Lévis au fil des années pour redonner le fleuve aux citoyens: l’aménagement de la piste cyclable et piétonnière Le Parcours des Anses sur l’emprise de l’ancienne voie ferrée en bordure du fleuve; les coupes d’élagage et d’émondage entre la marina de Saint-Romuald et le parc de la Martinière pour offrir des percées visuelles sur le fleuve; la restauration du milieu marin de l’Anse Gilmour pour éventuellement en faire un parc pour l’observation naturelle; le réaménagement du secteur de la traverse; l’édification de l’attractive fontaine du quai Paquet et la reconstruction de la côte des Bûches.

Pensons aussi à la revitalisation du parc de la Marina de la Chaudière et éventuellement la construction d’une passerelle cyclable sur les fondations de l’ancien pont Garneau; l’aménagement d’une piste cyclable, de sentiers et de belvédères sur les promontoires au parc de la Pointe-de-la-Martinière et d’un nouveau sentier récréatif du village de Saint-Nicolas jusqu’à l’anse Ross et enfin les projets d’acquisition de terrains de communautés religieuses à Saint-Nicolas pour y créer une fenêtre publique sur le fleuve et ceux de la ferme Chapais au pied de la route des Îles pour en faire un parc urbain avec vue imprenable sur le fleuve.

Mettre en valeur

On doit maintenant continuer sur cette lancée en protégeant et en aménageant le secteur est de la Ville aux limites de la municipalité de Beaumont de façon à mettre en valeur plutôt que d’abîmer ce site naturel exceptionnel.

Il ne faut pas remettre ces terrains au Port de Québec comme il ne fallait pas que se réalise l’insensé et contesté projet de port méthanier Rabaska, ce qui défigurerait et détruirait à tout jamais ce pittoresque paysage. D’autant plus que le Port de Québec pourrait aisément se servir des sous-utilisées infrastructures du Port de Gros Cacouna comme port de débordement sans avoir à construire de nouvelles installations portuaires coûteuses et déraisonnables.

Si la Ville de Lévis veut à tout prix tirer grand profit de ce territoire, pourquoi ne pas en modifier le zonage et permettre le développement d’un quartier écologique et autonome, à la fine pointe des nouvelles technologies environnementales, capable de produire sa propre énergie, sa propre agriculture et de recycler ses déchets, et faire de la bordure fluviale un parc où seraient entre autres mises en valeur et protégées les espèces végétales rares et menacées de ce secteur. Des habitations de diverses gammes rapporteraient à perpétuité des revenus de taxes foncières très élevés en raison de la valeur ajoutée à ces propriétés par la vue splendide du lieu sur le fleuve Saint-Laurent et l’île d’Orléans.

Benoît Bouffard, Lévis

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